Berthier et Lebel modifiés:
Après avoir passé en revue l’armement le plus ancien (voir article précédent), je vais à présent revenir sur trois modèles plus récents. Ceux-ci utilisent enfin une cartouche adaptée aux exigences de l’époque, et pensée pour le FM 24/29, c’est la munition de 7.5 mm modèle 1924 puis 1929. Comme souvent en France, vous l’avez vu précédemment, les autorités pensent en fait transformer le matériel existant pour qu’il accepte cette nouvelle donnée.
Cela nous donne le Lebel M 27 et le Berthier 07/15 M. 34. Le premier est un Lebel changé, qui utilise un magasin de type mauser à cinq coups. La chose est tellement coûteuse et longue que seules quelques centaines de fusils M 27 existent. La même modification est effectuée avec plus de succès sur le Berthier et là 40.000 fusils M 34 à 5 coups sont distribués, dont 10% spécifiques à la cavalerie. Ils arment une partie de l’infanterie d’active, comme les régiments de forteresse de la ligne Maginot.

Le MAS 36. Crédit photo: wikipédia.
Le MAS 36:
Toutefois ces projets de transformation ont un coup trop élevé et sont surtout trop longs alors que la situation internationale s’assombrit. C’est pourquoi, dans l’urgence, un nouveau fusil est adopté en 1936, le MAS (Manufacture de Saint-Etienne) 36.
Court et léger (3.7 kilos pour un mètre, contre 1.3 m et 4.2kg pour le Lebel), il est destiné, à terme, à remplacer tous les fusils et mousquetons de l’armée française. C’est une unification utile et bienvenue. D’autant plus qu’il dispose du magasin Mauser à 5 coups déjà décrit et, nouveauté, sa baïonnette, peu encombrante, se range dans un tube sous le canon. L’arme est donc maniable, bien pensée et appréciée par la troupe, ainsi qu’elle supprime une pièce d’équipement, le porte-baïonnette et son fourreau. D’une portée pratique de 300-400 mètres, il a une cadence de tir d’environ 10-12 coups par minute.
Hélas seulement 430.000 exemplaires sont disponibles en juin 1940, la production ayant été trop lente. L’arme équipe généralement l’infanterie et la cavalerie d’active, soient les soldats de métier durant les hostiltiés. Elle poursuit surtout sa carrière après 1945 (dans une fabrication plus économique) et fait les guerres d’Indochine et d’Algérie. Une ultime version, le 36/51 est plus adaptée au tir des grenades et les parachutistes connurent un modèle propre, à crosse en métal, le CR 39.

Soldats armés du MAS 36 en 39/40. Crédit photo: 39-45 stratégie.
En guise de fin sur les fusils, on notera l’existence du prototype de MAS 38/40, fusil semi-automatique qui donna le fameux 49/56 d’après-guerre.
Bibliographie:
-BELLEC (Olivier), 1940. Le soldat français, t.2, Equipement-Armement-Matériels, Paris, Histoire et Collections, 2010, 144 p.
–Guide technique sommaire des fusils à répétition de 7.5 mm modèle 1936 […], Paris, Librairie de l’armée-Imprimerie nationale, 1966, 21 p. (aimablement fourni par un ami).
La page fb du site (pour être tenus automatiquement au courant des publications): ici
Mes vidéos d’histoire sur youtube: La chaîne
en 1958/59 j’ai fait mes classes avec le 36CR39 une fois la crosse replié il était accroché sous le ventral par la suite en AFN j’étais détenteur d’ un 49/56
J’aimeJ’aime