Une persistance des idées républicaines…
Nous avions terminé sur ce point précis la fois précédente: des officiers comme le futur maréchal Bernadotte symbolisent la persistance des idées républicaines au sein de l’armée alors même que l’Empire va être proclamé (1804). En fait, si la constitution de celui-ci affirme que « le gouvernement de la République est confié à un empereur », beaucoup ne sont pas dupes.
Ainsi, dès 1802 (donc sous le Consulat), la police trouve des pamphlets, des textes clairement opposés à Napoléon comme un extrait de l’un d’eux le prouve: « Un tyran s’est emparé du pouvoir; et ce tyran quel est-il ? C’est Bonaparte! « . Ce genre de papiers est distribué dans les garnisons, les cercles d’officiers, jusqu’en Belgique (alors française), espérant soulever l’armée contre le chef de l’état.
C’était sans compter sur l’appareil policier mis peu à peu en place par le célèbre Fouché, et qui brise le réseau, alors que les responsables sont punis et/ou mutés. Toutefois, on épargne Bernadotte qui finit sa carrière… Comme roi de Suède !

La conspiration de Malet. Image trouvée sur : jaimeleshistoiresdelhistoire .
… Qui est symbolisée par quelques individus.
A part Bernadotte déjà cité, quelques officiers bien connus symbolisent cette opposition et beaucoup croient en ces figures pour rassembler l’opposition à Napoléon. On retrouve Moreau (cf. article s précédents), mais aussi Augereau et Masséna, futurs maréchaux du Premier Empire. En fait, le premier est exilé (ce qui suscite quelques réactions hostiles, et des appels à la révolte clairs et précis), et on vient de dire ce qu’il advient des deux autres.
Encore en 1804-1805, des écrits de Moreau circulent sous le manteau en France et plusieurs officiers, sous-officiers et soldats sont arrêtés tout au long de l’Empire pour des propos séditieux et parfois carrément violents sur Napoléon. Peu à peu, avec le démantèlement progressif des réseaux d’opposants et les ralliements plus ou moins sincères, la situation se calme…
Mais il ne faut pas oublier le caractère fictif et intéressé de certains d’entre eux (qui va peser en 1814 dans la première abdication), ni le fait que des complots très graves éclatent encore par la suite: on pense tous au coup d’Etat de Malet en 1812, en pleine campagne de Russie. Or, l’homme avait été partie prenante d’autres conspirations bien avant cet évènement.
Bibliographie:
-PETITEAU (Nathalie), Les Français et l’Empire (1799-1815), Paris, Editions Universitaires d’Avignon, 2008, 278 p.
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Mon article dans le 2e guerre mondiale d’avril-mai sur l’armée belge -en kiosque le 8: page 56-68.