Garibaldi au secours de la France, 1870-1871: IV) Les combats

Les premiers affrontements

Nous avions quitté les troupes menées par Garibaldi en pleine organisation, tant bien que mal, et j’avais conclu en disant que ces forces avaient été engagées au combat à la mi-novembre 1870. Ce premier affrontement est assez limité: 800 hommes emmenés par le fils du héros de l’unité italienne quittent Autun pour attaquer une force prussienne largement supérieure en nombre (5000 soldats environ), à 150 kilomètres au nord-est de leurs positions de départ.

Comme ces hommes sont mobiles et mènent une guerre plus volontiers proche de la guérilla, ils parviennent à engager avec succès l’ennemi, faire des prisonniers et se retirer avec du matériel pris à l’adversaire. Si ce combat reste mineur, le commandement allemand en prend ombrage et détache des forces pour vaincre ces francs-tireurs bien embêtants et, ce faisant, il dégarnit la garnison de Dijon. Garibaldi profite de l’occasion pour marcher sur la ville avec des unités plus importantes, mais, malgré un certain succès doit retraiter devant la contre-offensive allemande. La préfecture de la Côte-d’or va être au centre de l’attention dans la région pour plusieurs mois…

Le fils transmet le drapeau pris à l’ennemi au père…

Derniers combats

Les combats sont parfois confus, les marches et contre-marches des unités françaises et des divers états allemands ne facilitant en rien la lecture de la campagne. Néanmoins, début janvier 1871, les troupes de Garibaldi, après plusieurs rencontres où elles se sont bien comportées au feu, sont en réorganisation, alors que les Allemands, sur ordre de leur commandement, décident de ne pas trop s’enfoncer dans le territoire français et se replient quelque peu. 

Cela permet finalement au Niçois de prendre Dijon et d’y installer son poste de commandement. Malgré la fatigue et l’usure de son corps, il assume non sans courage sa fonction, et ses hommes repoussent plusieurs retours offensifs de la partie adverse, capturant même un drapeau le 23 janvier 1871. Point non négligeable, c’est le seul depuis le début de la guerre en août dernier !

Si cela n’influe pas sur le déroulement de la campagne, défavorable aux armées françaises, Gambetta ne tarit pas d’éloges à propos de l’armée des Vosges. Bismarck, au contraire est agacé, doux euphémisme, de ses actions menées efficacement. De manière plus générale, les forces allemandes redoutent les francs-tireurs durant toute la durée de la guerre et des exécutions expéditives de civils entachent ce conflit.

Toutefois, le 28 du même mois un armistice est conclu et ce combat est la dernière action d’envergure des troupes garibaldiennes. Il nous reste à faire le bilan, la prochaine fois.

Timbre-poste commémoratif.

 

Bibliographie utilisée (qui n’a pas pour but d’être exhaustive):

-MILZA (Pierre), Garibaldi, Paris, Fayard, coll. « Pluriel », 2014, 731 p.

On trouvera un récit d’époque de Bordone, proche de Garibaldi, sur Gallica:

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k64723408.r=

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