Musée de la cavalerie (Saumur): aperçu des collections
Ville par excellence des troupes montées puis blindées, Saumur regorge de musées et lieux de mémoire militaires liés à cette arme. Je vous propose aujourd’hui un bref aperçu du musée de la cavalerie, qui retrace son histoire de la Renaissance à nos jours. Il est évidemment bien plus riche que ces quelques clichés que je partage. A lier à la manufacture d’armes blanches de Klingenthal (lien plus bas).
https://www.musee-cavalerie.fr/
https://antredustratege.com/2018/01/13/la-manufacture-darmes-blanches-de-klingenthal/

Cuirasse de cuirassier, modèle 1804. Cette cavalerie lourde est utilisée pour le choc, créer des brèches dans les rangs ennemis ou exploiter une faiblesse. Elle a encore son utilité au début du 19e siècle.

Emblème de la garde impériale modèle 1812. L’ensemble a été réalisé sous le Second Empire, époque qui réactive la gloire du Premier et fait la filiation (parfois un peu forcée) entre les deux époques.

Sabres d’apparat de la Restauration, notamment des gardes du corps du roi. Le duc d’Angoulême dont le nom apparaît est le fils aîné de Charles X , dont le mariage avec la fille de Louis XVI est resté stérile. Je l’évoque au sujet de l’Espagne ici: https://antredustratege.com/2018/05/21/lexpedition-despagne-de-1823-i-lintervention-francaise/

Cuirasses de la garde impériale, époque Second Empire. La cavalerie cuirassée se révèle inapte aux combats de 1870. Elle se fait étriller par les tirs des armes à répétition manuelle (Dreyse, Chassepot), mais va subsister jusqu’en 1914.

Détail d’une plaque de carabiniers de la garde impériale (Second Empire). Le commentaire sur ces unités cuirassées écrit plus haut s’applique là encore.

Des dragons (infanterie montée) escortent des prisonniers allemands en 1914. Hélas, le nom de l’artiste n’est pas indiqué. Après la « course à la mer » et la création d’un réseau de tranchées, les cavaliers se révèlent inutiles sur le front de l’ouest. Ils vont être démontés provisoirement. A l’est ou en Afrique, la situation est différente.

Mannequin d’un spahi. Ces cavaliers marocains ou algériens sont recrutés par la France durant l’époque coloniale et se révèlent de très bons soldats. Il reste des unités héritières de celles-ci.

Détail du casque modèle 1935 de chars de combat du général Leclerc, héros de la France Libre et de la Libération.

Les deux visages de la cavalerie en 1940: une partie est encore à cheval, et l’autre motorisée ou blindée. D’ailleurs, la motorisation rencontre toutes sortes de résistances contre elle, bien évoquées dans le roman de Maurice Druon « La dernière brigade ». Cet ouvrage marquant raconte aussi les combats de Saumur en 1940.

Guerre d’Algérie. Le mannequin porte un camouflage dit « lézard » et un pistolet-mitrailleur MAT 49. Les unités mobiles sont envoyées « nettoyer » des zones, notamment à l’époque du plan Challe. Ce général choisit de concentrer ses forces sur une zone précise, avant de passer à une autre. Ainsi, militairement, le conflit est quasiment une victoire.
Liens:
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Temple de Cargnacco (Italie)
Inauguré en 1955 et voulu par un chapelain militaire, ainsi que des vétérans des troupes italiennes envoyées aux côtés des armées allemandes en URSS à partir de 1941, le temple de Cargnacco se dresse dans la plaine vénète, à 10 kilomètres d’Udine. Étrange construction de brique rouge, il est un lieu consacré au souvenir de ces hommes envoyés se battre dans des conditions difficiles. Outre 90.000 noms, on y trouve aussi des plaques, d’intéressantes mosaïques et c’est un lieu de culte catholique également.
L’endroit perpétue surtout la mémoire des alpini, soldat recrutés en montagne et utilisés à contre-emploi dans la steppe russe. Or, contrairement à une mauvaise vulgate, il ne déméritèrent pas et se battirent plus que convenablement avec les moyens médiocres dont ils disposaient.
Ainsi, avant de reprendre sur la Belgique en 1914-1918, nous continuons ici notre tour d’horizon des lieux de mémoire et musées italiens (liens ci-dessous). Un dossier consacré à la bataille de Caporetto suivra dans les mois à venir, illustré par des photos prises sur les lieux.
Le site:
https://www.tempiodicargnacco.org

L’entrée du temple. Il est écrit « Paix ». Photo de l’auteur (avril 2019).

Borne en l’honneur d’une des fameuses divisions d’alpini. Photo de l’auteur (avril 2019).

Détail d’une mosaïque, figurant la terrible retraite des troupes italiennes après la percée soviétique de la fin de l’année 1942 et du début de l’année 1943. Photo de l’auteur (avril 2019).

Détail d’une mosaïque, figurant la terrible retraite des troupes italiennes après la percée soviétique de la fin de l’année 1942 et du début de l’année 1943. Photo de l’auteur (avril 2019).

Détail d’une mosaïque présentant des combats avec les alpini en protagonistes. Photo de l’auteur (avril 2019).

Blason commémoratif. Photo de l’auteur (avril 2019).

Plaque commémorative. Il est écrit toute la douleur des familles et la dernière phrase dit: « 1954, dernière arrivée de prisonniers. Dernières espérances perdues ». Photo de l’auteur (avril 2019).
Pour compléter, une superbe chanson des alpini, Il testamento del capitano, interprété par le chœur de la brigade alpine « Julia ».
Autres articles sur le patrimoine militaire italien:
https://antredustratege.com/2018/03/03/musee-des-carabiniers-rome/
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Douglas Haig et Édimbourg
Avant de vous proposer un nouveau dossier consacré à l’occupation allemande en Belgique durant la Première Guerre mondiale, je vous propose la découverte du patrimoine de la ville d’Édimbourg lié au maréchal Haig. Officier de carrière né dans la capitale d’Écosse, il servit en Inde et lors de dures campagnes coloniales comme la guerre des Boers (voir liens à la fin). Durant le premier conflit mondial, il commanda sur le front de l’ouest, au sein du British Expeditionary Force. Son nom est lié à la bataille de la Somme (1916) et, comme beaucoup d’officiers généraux, à l’impasse liée à cette guerre.
Si les historiens ont pu apprécier à sa juste valeur son rôle réel dans l’affaiblissement général des armées allemandes (lien au-dessous), il reste souvent associé dans les mémoires aux terribles pertes humaines durant son commandement. On se souvient moins de son rôle dans l’accompagnement des blessés après la victoire: il aida a créer la Royal British Legion, qui vient depuis au secours des vétérans, et leva des fonds pour elle. Ses objets du quotidien et les statues ou autres portraits permettent de mesurer à la fois le quotidien d’un officier de haut rang et la mémoire restée associée à son nom de nos jours.
Fiche sur le personnage pour en savoir plus:
http://www.bbc.co.uk/history/historic_figures/haig_douglas_general.shtml
Mise au point sur son rôle récapitulée par la BBC:
https://www.bbc.com/news/uk-scotland-46064486
Liens vers les sites musées où sont conservés les objets:
https://www.edinburghcastle.scot/
https://www.edinburghmuseums.org.uk/venue/museum-edinburgh
https://www.nationalgalleries.org/visit/scottish-national-portrait-gallery
Photos de l’auteur (avril 2016 et février 2019)

Statue équestre de Haig dans le château d’Édimbourg. Photo de l’auteur (avril 2016).

Uniforme d’apparat de Haig. Musée de la ville d’Édimbourg. Photo de l’auteur (février 2019).

Cafetière de Haig, bien utilisée ! Elle servit en 14-18. Photo de l’auteur (février 2019). Museum of Edinburgh.

Cantine de campagne de Haig faite par Drew & Sons à Londres, utilisée durant le premier conflit mondial. Photo de l’auteur (février 2019). Museum of Edinburgh.

Bottes de Haig, 14-18. Photo de l’auteur (février 2019). Museum of Edinburgh. Elles furent faites par Bartley & Sons de Londres, entre décembre 1915 et décembre 1916.

Haig et sa famille. Photo de l’auteur (février 2019). Museum of Edinburgh.

Haig en visite sur le front (détails précis non fournis). On voit qu’il parle à un soldat écossais, reconnaissable à son « glengarry ». Photo de l’auteur (février 2019). Museum of Edinburgh.

Badges régimentaires. La devise a notamment été celle du Queen’s Royal Lancers. Photo de l’auteur (février 2019). Museum of Edinburgh.

Boîte à l’effigie de Victoria pour les troupes d’Afrique du Sud, 1900. Haig y combat et la reine sait très bien diffuser son image. Voir à ce sujet sa biographie récente par Philippe Chassaigne. Photo de l’auteur (février 2019). Museum of Edinburgh.

Couvre-chef de Haig lors de sa période au 7th Hussars. Il y est officier dès 1885.

Après la guerre, Haig oeuvre pour les vétérans. Là cette médaille lui a été remise par la légion galloise des anciens soldats. Photo de l’auteur (février 2019). Museum of Edinburgh.

Flasque offerte par French à Haig après la guerre, avec des écrits de sa main. Il a été le précédent commandant ne chef du BEF. Photo de l’auteur (février 2019). Museum of Edinburgh.

Portrait du maréchal par John Singer Sargent, peint entre 1919 et 1922. Photo de l’auteur (février 2019), Scottish National Portrait Gallery.
Articles sur la guerre des Boers :
https://antredustratege.com/2014/09/14/la-france-et-la-seconde-guerre-des-boers-1899-1902/
https://antredustratege.com/2013/06/20/lapparition-du-camp-de-concentration-1896-1905/
Un des autres articles sur le patrimoine écossais:
https://antredustratege.com/2019/03/04/le-volet-militaire-de-la-scottish-national-portrait-gallery/
Liens:
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Le volet militaire de la Scottish National Portrait Gallery
Après avoir parlé de la National Portrait Gallery de Londres, revenons sur les collections de son équivalente écossaise, la Scottish National Portrait Gallery. Elle aussi gratuite, elle se trouve dans la nouvelle ville d’Édimbourg, celle construite en bas du château à partir de l’époque Géorgienne, donc des rois George. Elle permet de se plonger intensément dans l’histoire écossaise, avec des salles richement dotées mais pas surchargées. Ce sont tout naturellement les œuvres les plus militaires qui vont nous intéresser ici.
Le site:
https://www.nationalgalleries.org/visit/scottish-national-portrait-gallery
Photos de l’auteur

Détail de la « bataille de Glenshiel » de Peter Tillemans. La scène se déroule en 1719: un soulèvement pro-Stuart de l’Ecosse est organisé avec le concours de l’Espagne, alors en guerre contre la Grande-Bretagne. Aussi étonnant que cela puisse paraître, des soldats espagnols réussirent à rejoindre les Highlands et s’y battirent. Hélas pour eux, une tempête en dispersa la plupart en mer: l’expédition fut un échec et la répression terrible. On voit bien les Écossais qui tiennent les hauteurs.

Autre détail du même tableau, avec les hommes des clans au sommet.

Un autre portrait de Bonnie Prince Charlie, attribué à Mosman en 1750. Il représente le prince plus jeune, avec son habit de highlander. Ce touchant tableau est l’un des plus connus du personnage dont vous retrouverez l’histoire ici: https://antredustratege.com/?s=bonnie+prince+charlie&submit=Recherche

De Loutherbourg, alsacien, a peint ce saisissant tableau en 1802 sur la base de témoignages. Il représente le débarquement des troupes britanniques à Aboukir en 1801. Après la départ de Bonaparte d’Egypte (voir plus bas), les troupes françaises sont livrées à elles-mêmes et sont finalement vaincues. Plus d’informations ici: https://antredustratege.com/2017/12/10/larmee-degypte-apres-le-depart-de-bonaparte-1799-1801/

Détail du même tableau avec le navire de commandement. Le général, Abercomby, est Écossais, d’où la présence de cette toile. Plus d’informations ici: https://antredustratege.com/2017/12/10/larmee-degypte-apres-le-depart-de-bonaparte-1799-1801/

Autre détail, on voit des marins autour d’une caronade, terrible pièce d’artillerie à courte portée… D’invention écossaise encore une fois. Plus d’informations ici: https://antredustratege.com/2017/12/10/larmee-degypte-apres-le-depart-de-bonaparte-1799-1801/

C’est le « frère » du tableau précédent, du même artiste. Il représente la bataille d’Alexandrie, victoire britannique. L’artiste représente ici le général blessé: il ne survécut pas à ses maux, mais commanda jusqu’à la fin de la journée. Plus d’informations ici: https://antredustratege.com/2017/12/10/larmee-degypte-apres-le-depart-de-bonaparte-1799-1801/

Détail.

Détail avec le général et son Etat-major.

Détail avec l’artillerie.

Copley représente ici Hugh Montgomerie, officier qui leva un régiment écossais, le 77th Foot, des fantassins. Ils se battirent durant les guerres franco-britanniques (qui virent beaucoup d’Amérindiens impliqués) en Amérique.

Peu connu en France, ce tableau de Mercer représente Charles Kenneth Scott-Moncrieff, officier et traducteur en anglais… de Proust ! Il servit dans le régiment des King’s Own Scottish Borderers qui connut le combat en France durant la Première Guerre mondiale. Blessé à Arras en 1917, il souffrit dans son corps et son esprit.

Plus étonnant, du moins à première vue, ce tableau de Valentin Serov (1902) représentant le tsar Nicolas II en tenue de colonel des Royal Scots Grey. A première vue en effet, car il était d’usage au XIXe siècle et au début du XXe qu’un souverain soit officier honoraire d’un régiment d’un autre pays. Là, les liens familiaux l’expliquent : cette oeuvre accentue bien la ressemblance avec le cousin du tsar… Le roi Georges V.
L’article sur celle de Londres:
https://antredustratege.com/2018/12/16/le-volet-militaire-de-la-national-portrait-gallery-londres/
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Suite du patrimoine militaire de Cork: le musée public de la ville
Suite de l’article ci-dessous, ce second se penche sur les très riches collections du musée public de Cork, qui contient de vraies raretés concernant l’histoire irlandaise: objets de Michael Collins, uniformes, armes… A retrouver gratuitement, dans la ville. Vous voudrez bien excuser la qualité médiocre de certaines photos, du fait des reflets.
https://www.cork-guide.ie/cork_city/cork-public-museum.html
La première partie:
https://antredustratege.com/2018/05/08/premier-apercu-du-patrimoine-militaire-de-cork/
Photos de l’auteur

Cartouchières, sifflet et ceinturon utilisés par les Irlandais durant la guerre d’indépendance.

Baïonnette de fusil Enfield utilisée par la police armée aux service des Britanniques, la RIC (Royal Irish Constabulary). Celle-ci a été capturée par les insurgés du comté de Cork. On aperçoit aussi une matraque utilisée par les Britanniques.

Fusil allemand mauser (modèle 1888) débarqué à Howth en 1914. Ils servirent notamment dans la révolte de 1916 à Dublin. Le bateau qui les a amenés est visible ici: https://antredustratege.com/2017/09/09/le-volet-militaire-du-musee-national-dirlande/

Objets provenant du célèbre Lusitania, coulé au large des côtes irlandaises en 1915. Il est notamment connu car des Américains, encore neutres, s’y trouvaient lorsqu’il a été torpillé par un sous-marin allemand.

Boucle de ceinturon de volontaire irlandais, guerre d’indépendance.

Le pistolet de Michael Collins. Il s’agit d’un bien connu « P08 » allemand.

Objets ayant appartenu à des Irlandais engagés côté confédéré. Certains le furent au nord. Une partie revint en Irlande et, fort de son expérience militaire, organisa la grande révolte de 1867.

On le sait peu, mais des Irlandais vinrent au secours de la France en 1870. Un bel article à ce sujet: https://journals.openedition.org/rha/4612

Parnell, le héros de la lutte parlementaire dans la 2e moitié du XIXe siècle. Après que les catholiques eurent obtenu des droits politiques en 1829, ils s’en emparèrent et se battirent à Westminster, avant d’être dépassés après 1914 et une lutte plus violente.

Le numéro du 11 décembre 1897 du weekly Freeman rappelle la tentative de révolte de 1798 appuyée par la France. On voit Wolfe Tone et le jeune Bonaparte en discuter. Mais ce fut plutôt le général Humbert qui débarqua en Irlande. Pour en savoir plus: https://antredustratege.com/2017/03/04/les-debarquements-francais-en-irlande-iv-1798-un-debarquement-avec-tres-peu-de-moyens/ https://www.persee.fr/doc/abpo_0003-391x_1967_num_74_2_4569

Insigne de la milice de Cork, mise en place en 1793 pour contrer un éventuel débarquement français. A lire: https://antredustratege.com/2017/02/16/les-debarquements-francais-en-irlande-iv-la-tentative-de-1796/
En bonus, une oeuvre conservée à la Crawford Art Gallery, qui contient quelques tableaux intéressants sur l’histoire irlandaise. Elle aussi gratuite:
https://www.crawfordartgallery.ie/

Sean Keating présente ici ses « Men of the South », six volontaires de la guerre d’indépendance. Le tableau a été peint entre 1921 et 22.
Autres articles sur l’Irlande:
https://antredustratege.com/2017/09/09/le-volet-militaire-du-musee-national-dirlande/
L’ouvrage-abri de Hatten: la ligne Maginot en Alsace
L’Alsace et la Moselle ont vu l’essentiel des ouvrages de la ligne Maginot y être construits. Ainsi, sur le territoire de la petite commune de Hatten, pas moins de 19 fortifications de toutes tailles (casemates d’infanterie, observatoire, abri…) ont été implantés. Je vous propose cette fois la visite de l’abri, dont les 28 pièces souterraines permettaient à l’équipage (nom des garnisons de la ligne) de vivre en autarcie sous le sol. Le site du musée (qui offre aussi des salles consacrées aux combats de la Libération en Alsace, en 44-45). Photos de l’auteur.
http://www.abrihatten.fr/musee.html

L’entrée de l’abri, côté regardant vers la France. Il est protégé par des cloches GFM (guetteur fusil-mitrailleur), des portes blindées, des FM sous masque et un fossé. Photo de l’auteur.

Vision rapprochée de la cloche blindée. Photo de l’auteur.

Un des interrupteurs Alsthom à l’intérieur. L’autarcie pouvait être complète: citernes d’eau, centrale électrique système de désenfumage… Photos de l’auteur.

Les chambrées. Photo de l’auteur.

Le système de ventilation. Photo de l’auteur.

Vue de la cuisine. Photo de l’auteur.

L’escalier menant vers la cloche vue plus haut. Photo de l’auteur.

La citerne d’eau. Photo de l’auteur.
Autres ouvrages Maginot ici:
https://antredustratege.com/2015/07/22/apercu-de-la-maurienne-militaire-1940-1944-45/
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Le volet militaire de la National Portrait Gallery (Londres)
Au cœur de Londres se cache la très riche National Portrait Gallery. Gratuite et très dense, elle permet de revisiter l’histoire britannique par le portrait. J’en présenterai ici quelques-uns, évidemment liés à la thématique militaire. Photos de l’auteur.
Le site:

Il s’agit de « Bonnie Prince Charlie » dont j’avais longuement parlé et là peint par le Français Blanchet en 1738. Les articles sur la question: https://antredustratege.com/?s=bonnie+prince+charlie&submit=Recherche Photo de l’auteur.

Le roi George IV en prince de Galles, artiste inconnu (vers 1815). Peu marquant aux yeux de la postérité, ce monarque fut longtemps dans l’ombre du très long règne de George III, obscurci par sa folie. Il régna de 1820 à 1830 et ne laissa pas un immense souvenir, notamment à cause de sa vie dissolue. Photo de l’auteur.

Herkomer (portrait) et Goodall (arrière-plan) ont là réalisé un intéressant tableau (1890) sur la figure de Kitchener, qui œuvra notamment au Soudan pour réprimer la révolte du Madhi (bataille d’Omdurman) . Il termina sur des affiches de propagande et comme ministre de la guerre durant la Première Guerre mondiale, avant de mourir dans un accident de bateau en 1916. Photo de l’auteur.

Le même Herkomer signe là un portrait de Baden Powell, officier en milieu colonial à la fin du XIXe siècle et le fameux créateur des Scouts. Le mot signifie d’ailleurs « éclaireur » en anglais. Photo de l’auteur.

Détail d’un tableau de Barker (1859) qui représente la délivrance de Lucknow durant la grande mutinerie de 1857 en Inde. La ville a été libérée de son siège. A lire sur la question le livre de Saul David. Photo de l’auteur.

Détail d’une toile de Jerry Barrett qui représente Florence Nightingale visitant des blessés de la guerre de Crimée à Scutari. Cette femme fit énormément pour le soulagement de ceux-ci et montra que le monde militaire n’était pas réservé qu’aux hommes, même s’il fallut encore bien du temps pour que les mentalités se mettent à évoluer plus clairement . Photo de l’auteur.

C’est au tour de la reine Victoria de se rendre au chevet de ses soldats, encore à l’occasion de la guerre de Crimée. La toile date de 1856 et est du même peintre que précédemment. Sur cette reine, lire la belle synthèse de Philippe Chassaigne.

Lavery représente ici la famille royale en 1913, avec le roi George V, son épouse, son fils Edouard et sa fille Mary. A noter que le futur George VI n’est pas présent sur la toile. Photo de l’auteur.

Churchill bien entendu, infatigable homme politique représenté tel qu’il était en 1916 par Orpen. Il venait de se retirer de l’amirauté après le désastre des Dardanelles, bien qu’il ne fût pas responsable de tout. A lire à ce sujet, la superbe biographie de François Kersaudy, et celle de François Bédarida.

On voit ici Churchill avec d’autres hommes d’Etat de la Première Guerre mondiale (dont Lloyd George) et des officiers, le tout dans le détail d’une toile de Guthrie.

Dans ce détail d’une oeuvre de 1921, Cope représente les officiers de la Royal Navy ayant commandé durant la Première Guerre mondiale, du moins les plus importants. Photo de l’auteur.
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Visite de la citadelle d’Arras

Les murs en étoile à la Vauban, qui permettent d’offrir de multiples angles de tir et gênent l’avancée ennemie. Les fossés peuvent être également inondés, grâce à la présence de la rivière Crinchon. Photo de l’auteur.

Les murs en étoile à la Vauban, qui permettent d’offrir de multiples angles de tir et gênent l’avancée ennemie. Les fossés peuvent être également inondés, grâce à la présence de la rivière Crinchon. Photo de l’auteur.

L’entrée, près de la rivière Crinchon, qui servit à inonder les fossés. Photo de l’auteur.

Le bâtiment où logeait le gouverneur, dans la citadelle. Photo de l’auteur.

Près de la place d’armes. Photo de l’auteur

Le clocher de la chapelle, construite en 1673 et restaurée sous Napoléon III. C’est aujourd’hui un mémorial pour les soldats du génie morts à l’ennemi. Photo de l’auteur.

A la gloire des armes de la France, détail de la façade de la chapelle. Photo de l’auteur.

A la gloire des armes de la France, détail de la façade de la chapelle. Photo de l’auteur.

La place d’armes. Photo de l’auteur.

Les murs. Photo de l’auteur.

Vue depuis le chemin de ronde. Fossés et autres parties herbues sont aujourd’hui tondus par des animaux. Photos de l’auteur.
L’exposition sur Napoléon, à Arras:
https://antredustratege.com/2018/10/22/napoleon-images-de-la-legende-exposition-a-arras/
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Imperial War Museum (Londres)
Quelques clichés de L’Imperial War Museum de Londres. Refait il y a peu, il arbore une muséographie déroutante: très peu d’objets, pas d’uniformes (!), plus vraiment de chronologie, des expositions son et lumière n’ayant aucun rapport avec l’armée britannique, rien d’avant 1914. Bref, une déception, heureusement tempérée par quelques intéressantes pièces que voici. Photos de l’auteur.
https://www.iwm.org.uk/visits/iwm-london

Filtreur d’air utilisé dans les abri antiaériens durant les bombardements allemands de Londres. On peut le faire fonctionner en pédalant en cas de manque d’électricité. Photo de l’auteur.

Torpille allemande GE7 T3. Utilisée à partir de 1942, elle fonctionne avec un moteur électrique qui la rend invisible, contrairement aux premiers modules à air compressé, qui laissaient des bulles dans leur sillage. Photo de l’auteur.

Sous-marins de poche italien utilisés pour attaquer les navires depuis les profondeurs. Les pilotes approchaient et laissaient une ogive sur la coque du navire comme à Alexandrie en décembre 1941. Deux cuirassés furent sérieusement endommagés, ce qui impressionna jusqu’à Churchill. Photo de l’auteur.

Cockpit d’un Lancaster utilisé dans le 467 Squadron de la RAF, avec une bonne partie de l’équipage d’origine australienne. Entré en service en 1942, c’est un bombardier plutôt efficace. Photo de l’auteur.

Zoom sur une lunette de visée d’un fusil soviétique Mosin-Nagant 1891/30. Arme d’origine belgo-russe, elle fut raccourcie en 1930 et est le principal fusil de l’armée rouge jusqu’en 1945. Photo de l’auteur.

Moto BMW de l’armée allemande, armée d’une mitrailleuse MG-34. Ces unités servent pour la reconnaissance et le transport de messages. Photo de l’auteur.

Rien de moins que la « Humber » de commandement de Montgomery en 1942 en Egypte. Célèbre officier britannique, il fut l’adversaire de Rommel mais il a beaucoup exagéré son rôle dans la guerre. Photo de l’auteur.

Panneau indiquant un champ de mine italien dans le désert d’Afrique du Nord. Photo de l’auteur.

Canon britannique de 25-pounder, peint en couleur sable. Cette pièce servit lors de la fameuse bataille d’El-Alamein. Photo de l’auteur.

Le « spitfire », rien à ajouter. Photo de l’auteur.

L’entrée du musée, avec d’impressionnants canons navals. Photo de l’auteur.

Veste de costume provenant de stocks de démobilisation. Les soldats britanniques étaient renvoyés chez eux avec un habit civil. Photo de l’auteur.
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« Napoléon : images de la légende », exposition à Arras
En attendant de terminer avec William Wallace, je vous propose quelques clichés d’une magnifique exposition consacrée à Napoléon au musée des Beaux-Arts d’Arras. Lié à Versailles depuis 2011, il accueille des œuvres d’habitude parquées dans les réserves du château et peu visibles. Photos de l’auteur.
https://napoleon.versaillesarras.com

Bronze argenté de Louis Rochet de 1857, il représente le jeune Bonaparte élève à Brienne. Beaucoup d’œuvres de ce style furent commandées par Napoléon III pour accentuer le lien entre les deux Empires. Photo de l’auteur.

Toile de 1793 de Bertaux présentant la chute des Tuileries le 10 août 1792, qui met fin à la monarchie. Bonaparte y assista, sans y prendre de réelle part. On voit bien les gardes suisses, tués en accomplissant leur devoir. Photo de l’auteur.

Charles Bonaparte, tel que peint par Girodet en 1805. Le père de Napoléon, mort en 1785, ne put constater l’ascension fulgurante de son fils. Photo de l’auteur.

Lejeune, dont il sera souvent question, est l’un des peintres de bataille (il fut aussi militaire) les plus célèbres de la période. Il représente là la bataille de Lodi en 1796, vrai premier grand succès de Bonaparte, après le siège de Toulon. On voit là le détail du commandement. Photo de l’auteur.

Toujours Lejeune, avec une toile de 1806 représentant la campagne d’Egypte. Pour en savoir plus: https://antredustratege.com/2015/01/19/origines-de-lexpedition-degypte/ https://antredustratege.com/2017/10/29/le-retour-degypte-du-general-bonaparte-i-la-situation-en-1799/ https://antredustratege.com/2017/11/12/le-retour-degypte-du-general-bonaparte-ii-deroule-des-faits/ https://antredustratege.com/2017/12/10/larmee-degypte-apres-le-depart-de-bonaparte-1799-1801/ Photo de l’auteur.

Détail, avec l’artillerie française. Photo de l’auteur.

On retrouve Lejeune et Marengo dans une toile de 1801. La bataille, très mal engagée, est finalement un succès français. Détail avec le commandement français et Napoléon. Photo de l’auteur.

Important tableau de Thévenin sur la prise de Ratisbonne en 1809 durant la campagne d’Allemagne qui finit par Wagram. Photo de l’auteur.

Détail, avec l’attaque des murs. Photo de l’auteur.

Gigantesque tableau de Thévenin montrant la reddition d’Ulm. L’importante garnison autrichienne, complètement encerclée par une manœuvre de génie se rend en octobre 1805. Là on voit le détail bien connu du commandement autrichien se rendant à Napoléon. Photo de l’auteur.

Détail, l’armée française observe la ville. Photo de l’auteur.

Détail, la reddition de l’armée autrichienne. Photo de l’auteur.

Les Autrichiens rendent les armes. Photo de l’auteur.

Lejeune nous présente les terribles combats d’Espagne dans un tableau bien connu sur Saragosse, réalisé en 1827. Photo de l’auteur.

Ils se concentrent ici dans le cloître d’un couvent. Photo de l’auteur.

Monfort réalise ici une copie d’un très très célèbre tableau de Vernet représentant les adieux de Napoléon à Fontainebleau. « Adieu, mes enfants ! je voudrais vous presser tous sur mon coeur ; que j’embrasse au moins votre drapeau ! » https://www.napoleon.org/histoire-des-2-empires/articles/les-adieux-de-fontainebleau-a-la-vieille-garde-20-avril-1814/ Photo de l’auteur.

Andrieux représente ici, dans un tableau un peu moins connu, la charge des cuirassiers français à Waterloo. Le champ de bataille: https://antredustratege.com/2016/07/14/decouverte-du-champ-de-bataille-de-waterloo/

Et pour conclure, un bronze de Seurre de 1834 ! Photo de l’auteur.
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