Archives de Catégorie: Temps Modernes

La « glorieuse révolution » de 1688-1689: II) Le déclenchement

Une accumulation de tensions

James II monte donc sur le trône en 1685, et ne s’y maintient que trois ans, mais l’issue n’était pas acquise dès le départ et il faut, en histoire, se garder d’orienter notre vision des faits vers le résultat produit. En effet, il a des soutiens, notamment la fraction conservatrice du parlement, les Tories. Ces parlementaires, inquiets d’un possible désordre, ont refusé qu’il soit exclut de la succession et espèrent qu’il va régner en apparence comme un anglican, bien qu’il se soit converti au catholicisme.

Or, si son frère Charles II avait su refouler en public sa préférence pour cette dernière religion, ce n’est pas le cas du cadet, et c’est bien là que réside son problème. Ainsi, en 1687, il fait éditer une déclaration d’indulgence plutôt large, qui donne tout simplement la liberté de culte aux catholiques et accorde un statut proche aux Dissenters, une fraction protestante rigoriste opposée à l’Eglise anglicane, jugée comme restée trop proche du catholicisme. 

Si l’on peut, à quelques siècles de distance, évaluer positivement cette décision très tolérante, qui arrive bien avant l’émancipation définitive des catholiques (1829), le moins qu’on puisse dire est qu’elle ne fut pas jugée ainsi à l’époque. Ainsi les Dissenters apprécient une liberté retrouvée… Mais certains trouvent qu’elle donne trop de droits aux « papistes » exécrés, et le commentaire peut être valable dans l’autre sens !  De plus, le roi force le clergé anglican à lire cette déclaration, ce qui est catastrophique et plusieurs évêques refusent de se soumettre à l’injonction royale. Sept d’entre eux protestent, sont jugés… Et finalement acquittés dans une grande ferveur populaire.

Les tensions se cristallisent en 1687 quand l’annonce de la grossesse de la reine est rendue publique: le roi espère tout naturellement un fils pour lui succéder, alors qu’une partie de l’opinion le craint, car tout indique qu’il sera élevé dans la foi catholique.

La reine Mary, épouse de Guillaume d’Orange. Copie d’un portrait de Lely (vers 1677-1680). Image libre de droits hébergée sur wikipédia.

Guillaume d’Orange entre en lice

C’est là que Mary, fille de James II issue d’un premier mariage, rentre dans le récit. Épouse de Guillaume d’Orange, Stathouder (gouverneur général au pouvoir exécutif assez fort) des Provinces-Unies (Pays-Bas) et adversaire farouche de Louis XIV, elle représente une alternative viable pour ceux qui s’opposent au roi. Élevée comme anglicane, unie à un protestant, héritière légitime tant que son père n’a pas de garçon, elle ne représente donc pas de danger. De plus, Guillaume regarde lui aussi vers l’Angleterre. Le trône l’intéresse, il n’entend pas être un simple consort, et mettre la main sur la puissante flotte britannique lui permettrait de lutter efficacement contre la France.

Ainsi, le 30 juin 1688, sept hommes parmi les plus influents du pays, notamment des politiciens Whig, l’autre tendance du parlement, opposée aux Tories, écrivent une lettre à Guillaume, lui demandant de venir en Angleterre. On sait d’ailleurs qu’elle ne fut pas spontanée: le Stathouder pressa ses contacts sur l’île d’agir en ce sens, surtout après la naissance effective du fils de James II vingt jours plus tôt. Il avait de plus pris sa décision d’envahir l’Angleterre dès mai. Toutefois, on le verra, il fallut encore de nombreux mois pour résoudre la crise.

Guillaume d’Orange, puissant home d’Etat néerlandais et par la force des choses anglais portrait de Kneller vers 1680. Image libre de droits hébergée sur wikipédia.

Bibliographie consultée (sans but d’exhaustivité):

-MILLER (John), The Stuarts, Londres, Hambledon Continuum, 2006, 294 p.

-CHASSAIGNE (Philippe), Histoire de l’Angleterre, Paris, Aubier, coll. « Histoires », 1996, 504 p.

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La « glorieuse révolution » de 1688-1689: I) Le contexte

Les Stuarts

D’origine écossaise, la dynastie des Stuarts est montée sur le trône d’Angleterre à la mort sans héritier direct d’Elisabeth Ier en 1603. Le plus proche du trône se trouvait donc être le roi James VI d’Ecosse, descendant d’une des sœurs d’Henry VIII, mariée à l’un de ses ancêtres. Sorte de « revanche » écossaise, après un Moyen-Age qui vit le pays convoité par l’Angleterre, le nouveau souverain instaurait une dynastie qui allait régner jusqu’à la mort de la reine Anne, en 1714.

Pour la première fois, un même monarque régnait conjointement sur l’Ecosse et l’Angleterre, bien que les deux entités fussent encore séparées (l’Union intervint en 1707). D’ailleurs, le roi James VI- James Ier au sud de la Tweed- s’installa rapidement à Londres et s’anglicisa. Il ne faut pas croire qu’il porta avec lui des revendications écossaises démesurées… Toutefois l’édifice restait fragile. En effet, la dynastie connut rapidement d’importants déboires, et ce dès son deuxième souverain, le roi Charles Ier. On sait qu’il s’opposa violemment au parlement pourtant incontournable, mais aussi que son mariage avec une princesse catholique, fille d’Henri IV de France, fut mal accepté. Le pays, marqué par un anglicanisme en -lente- construction, des mouvements puritains plus radicaux et le presbytérianisme en Ecosse connaissait alors d’importants troubles religieux qui allaient être longs à résoudre.

Tout ceci conduisit à une guerre civile puis à la défaite du roi, arrêté et exécuté en 1649. Après sa mort, le pays fut un temps dirigé d’une main de fer par Oliver Cromwell, héros de la guerre mais aussi intransigeant en matière religieuse, autoritaire et brutal avec les marges peu contrôlées comme l’Irlande. 

Charles Ier par Daniel Mytens, portrait conservé à la National Portrait Gallery (photo-ratée- de l’auteur): https://antredustratege.com/2018/12/16/le-volet-militaire-de-la-national-portrait-gallery-londres/ https://www.npg.org.uk/

A sa mort en 1658, son édifice nommé « Commonwealth » ne lui survit que peu: son fils fut écarté et grâce à des hommes puissants comme le général Monk, les Stuarts furent rétablis sur le trône en la personne de Charles II, fils du roi décapité et élevé en France où il s’était réfugié avec sa mère et son frère, le futur James II. Son assez long règne (1660-1685) fut marqué par plus de stabilité, par un essor économique et colonial important, mais aussi des difficultés avec le parlement, notamment car, tolérant, il aspirait à plus de libertés pour les catholiques.  D’ailleurs, s’il savait pertinemment que l’Eglise anglicane constituait un fidèle soutien du trône, il se sentait plus proche du catholicisme et l’historien John Miller rappelle qu’il se convertit sur son lit de mort (voir bibliographie).

James II 

Or, Charles II n’avait pas d’héritier légitime et la couronne devait tout naturellement revenir à son frère James, ouvertement catholique, sans doute depuis 1668, date présumée de sa conversion. Si ces querelles religieuses semblent dérisoire à notre siècle, il faut les replacer dans le contexte et se rappeler qu’un arrière-plan plus politique se trouvait derrière ces questions d’autel et de conscience. On se souvient par exemple qu’Henry VIII, créateur de l’anglicanisme, avait voulu se débarrasser de l’influence de Rome et du pape en se soustrayant à leur autorité morale.

Là, la catholicité du roi gênait ses sujets qui avaient majoritairement abandonné cette religion, jugée comme déshonnête, soumise au vicaire du christ, qui pourrait gêner les positions et les propriétés acquises par l’Eglise (anglicane) d’Angleterre... James, lui, jugeait sévèrement le clergé protestant, le croyant coupable de désinformation et d’entretenir l’ignorance. Alors qu’il s’était converti facilement, il ne comprenait pas qu’on ne puisse pas faire de même.

 

Le roi James II peint par Sir Godfrey Kneller en 1684. Photo du tableau gracieusement fournie par la National Portrait Gallery: https://www.npg.org.uk/collections/search/portraitZoom/mw03423/King-James-II?LinkID=mp02391&role=sit&rNo=4 Mon article sur ce lieu: https://antredustratege.com/2018/12/16/le-volet-militaire-de-la-national-portrait-gallery-londres/

Son second mariage avec une princesse elle aussi catholique, Marie de Modène, laissait enfin croire à une restauration durable du catholicisme, qui faisait peur: les Anglais se souvenaient de la reine Mary, la fameuse « Bloody Mary » qui avait voulu rétablir le catholicisme par la force et la violence durant son règne au milieu du XVIe siècle. De plus, d’origine française, James II était plutôt proche de Versailles et de la politique de son souverain, Louis XIV, ce qui pouvait paraître contraire aux intérêts anglais. Ajoutons à cela une volonté de gouverner farouche : le roi se croyait en mission pour Dieu et craignait de manquer de temps pour la réaliser, ce qui l’incita à aller vite, notamment en augmentant son pouvoir personnel, chose qui fut très mal perçue.

Bibliographie:

-MILLER (John), The Stuarts, Londres, Hambledon Continuum, 2006, 294 p.

-CHASSAIGNE (Philippe), Histoire de l’Angleterre, Paris, Aubier, coll. « Histoires », 1996, 504 p.

Visite de la citadelle d’Arras

Bâtie par Vauban, la citadelle d’Arras est l’une de nombreuses œuvres du génial maréchal, qui ceint la France d’une « ceinture de fer » sous Louis XIV. Loin d’être la plus connue, elle fut dès le début surnommée « La belle inutile » car Arras ne connut pas de siège en règle après sa construction. Toutefois, elle aura été lieu de garnison, de mémoire, d’horreurs car on y vit des exécutions de résistants durant la Deuxième Guerre mondiale. De plus, sa relative « inutilité » est finalement une chance pour nous car elle a été préservée et non modifiée comme certaines le furent au XIXe siècle du fait des progrès de l’artillerie. Elle abrite aujourd’hui des services administratifs, des événements culturels et se visite gratuitement. Photos de l’auteur.
Plus d’informations:

Les murs en étoile à la Vauban, qui permettent d’offrir de multiples angles de tir et gênent l’avancée ennemie. Les fossés peuvent être également inondés, grâce à la présence de la rivière Crinchon. Photo de l’auteur.

Les murs en étoile à la Vauban, qui permettent d’offrir de multiples angles de tir et gênent l’avancée ennemie. Les fossés peuvent être également inondés, grâce à la présence de la rivière Crinchon. Photo de l’auteur.

L’entrée, près de la rivière Crinchon, qui servit à inonder les fossés. Photo de l’auteur.

Le bâtiment où logeait le gouverneur, dans la citadelle. Photo de l’auteur.

Près de la place d’armes. Photo de l’auteur

Le clocher de la chapelle, construite en 1673 et restaurée sous Napoléon III. C’est aujourd’hui un mémorial pour les soldats du génie morts à l’ennemi. Photo de l’auteur.

A la gloire des armes de la France, détail de la façade de la chapelle. Photo de l’auteur.

A la gloire des armes de la France, détail de la façade de la chapelle. Photo de l’auteur.

La place d’armes. Photo de l’auteur.

Les murs. Photo de l’auteur.

Vue depuis le chemin de ronde. Fossés et autres parties herbues sont aujourd’hui tondus par des animaux. Photos de l’auteur.

L’exposition sur Napoléon, à Arras:

https://antredustratege.com/2018/10/22/napoleon-images-de-la-legende-exposition-a-arras/

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« Bonnie prince Charlie » à l’assaut du trône (1745-1746): VI) Conclusion

Nous l’avons vu précédemment: même si le succès a semblé un temps à portée, la tentative de « Bonnie Prince Charlie » se solda par un échec retentissant. Il nous reste à voir ce qu’il advint de sa personne et des conséquences en Ecosse du Forty-Five , comme l’on y désigne cette période. 

La fuite du prince

La fuite du Stuart a tout de romanesque et a été vue comme telle dès l’époque, voire même comme plus philosophique: Voltaire et Diderot écrivirent alors de belles pages à son sujet, avant qu’elle n’inspire des chansons comme Skye boat song. Ainsi, sorti du champ de bataille de Culloden par quelques fidèles, il se lança vers la côte, poursuivi par les troupes gouvernementales. Il franchit tour à tour, et courageusement, des landes, vallées et îles, souvent aidé. Dormant plus d’une fois dehors, il mangeait de manière assez aléatoire, même si certains habitants lui vinrent en aide. Il ne fut d’ailleurs jamais livré par quiconque, ni repris, bien qu’ayant été talonné de près. Après une errance de plusieurs mois, il est finalement recueilli par la marine française, après plusieurs tentatives infructueuses.

Nouvelle preuve que les côtes britanniques étaient loin d’être inviolables et qui laisse croire à un autre sort possible pour celle-ci, si certains choix avaient été faits plutôt que d’autres ! Toujours est-il que deux navires malouins le récupérèrent le 13 septembre, et il put gagner les côtes de France sans encombre. La suite de sa vie fut une succession d’errances et de déceptions et il décéda en 1788, suivi en 1807 par son frère Henri, cardinal, sans postérité. Là prenait fin la dynastie déchue des Stuarts et l’espoir d’une restauration en leur faveur.

Skye boat song, chanson postérieure évoquant de manière très poignante la fuite de Charles-Edouard. Interprétation: The Corries.

Les conséquences

Si la prince conserva sa vie et sa liberté, il n’en fut pas de même pour beaucoup d’Écossais. De nombreux chefs impliqués dans le « Quarante-Cinq » furent arrêtés et certains mis à mort. Les choses ne s’arrêtèrent pas là et la répression qui s’abattit fut terrible: des villages entiers furent incendiés, des confiscations de terres et de biens réalisées, des violences sur les populations perpétrées durant des semaines.

Plus grave pour la société écossaise: nombre de lois mirent fin à des structures séculaires. La plus importante concernée se trouva être l’organisation clanique traditionnelle: un acte de 1747 retira aux chefs leurs droits de justice et, peu à peu, les liens entre les membres des clans se distendirent jusqu’à rompre bien souvent, car c’était là la base de leur pouvoir. De plus, les tartans et les armes furent bannis pendant trente ans, ainsi que la cornemuse !

A long terme, beaucoup de choses furent déstructurées : l’usage du gaélique recula, le contrôle militaire sur la région et notamment les Highlands fut renforcé (des routes militaires avaient été construites dès avant d’ailleurs). L’Ecosse d’aujourd’hui a pu retrouver une partie de ses racines, mais souvent après une entreprise de réappropriation culturelle menée aux XIXe et XXe siècles, et qui n’est pas sans avoir une vision fantasmée du passé.

« Portrait de Charles-Edouard Stuart » par Hugh Douglas Hamilton, vers 1785, au soir de sa vie. L’image est hébergée sur Wikipédia et le tableau à la Scottish National Portrait Gallery. https://www.nationalgalleries.org/visit/scottish-national-portrait-gallery

Les œuvres inspirées par cette période sont très nombreuses. Outre les chansons que j’ai indiquées, je me permets de citer le roman bien connu de Walter Scott, Waverley, histoire d’un jeune noble anglais impliqué dans ces événements. 

Bibliographie consultée (qui n’a donc pas pour but d’être exhaustive):

-DUCHEIN (Michel), Histoire de l’Ecosse. Des origines à nos jours, Paris, Tallandier, coll. « Texto », 2013, 797 p.

Sur la marine française au XVIIIe siècle:

-VERGE-FRANCESCHI (Michel),  La marine française au XVIIIe siècle : guerres, administration, exploration, Paris, SEDES, 1996, 451 p. 

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« Bonnie prince Charlie » à l’assaut du trône (1745-1746): V) De la retraite à la lande de Culloden

La retraite et le retour en Ecosse

L’ordre de retraite vers l’Ecosse ne signifie pas la débandade de l’armée de Charles-Edouard Stuart. Ses troupes se retirent en bon ordre vers le Nord et parviennent à vaincre les ennemis rencontrés sur la route. Mieux, après s’être regroupé à Perth avec ses hommes, il reçoit des renforts des Highlands, ainsi que le concours dune petite troupe française finalement venue, même s’il on a vu précédemment  qu’une expédition nombreuse et en règle organisée depuis Dunkerque avait été abandonnée. Voilà pourquoi Bonnie Prince Charlie reprend espoir: il réorganise ses effectifs et déloge ensuite une force ennemie de Falkirk début janvier 1746.

A partir de là, la fortune change toutefois de camp. Comme prévu, les montagnards regagnent leurs habitations en attendant le printemps, et les troupes gouvernementales réagissent. Leur nouveau commandant, Hawley, n’est pas très diplomate et se révèle vantard, mais cela ne l’empêche pas de faire occuper rigoureusement les terres qu’il reconquiert peu à peu, pour s’assurer de leur contrôle et surveiller des habitants souvent hostiles. Passé l’effroi de l’été précédent, le gouvernement de Londres s’est repris et des soldats prennent le chemin du nord.

« An Incident in the Rebellion of 1745 », attribué à David Morier. Plus d’informations sur le site internet suivant: https://www.royalcollection.org.uk/collection/401243/an-incident-in-the-rebellion-of-1745

La bataille de Culloden

Cela oblige les Jacobites à se tourner vers une poursuite des hostilités sous la forme d’une guérilla, ou « petite guerre » comme on dit à l’époque. La disproportion de moyens se fait de plus en plus criante à mesure que les troupes gouvernementales se renforcent et quadrillent le sud de l’Ecosse. Le chef Stuart décide donc de se retirer très au nord, dans la région d’Inverness, pour s’y retrancher et attendre de l’aide venue de France. Or, on l’a dit, celle-ci est fluctuante et soumise aux lois de la guerre sur mer: un vaisseau français, le Prince Charles, porteur de secours est ainsi capturé par la Royal Navy.

L’argent et le ravitaillement venant à manquer, Charles-Edouard fait la sourde oreille aux conseils de ses proches, qui lui suggèrent d’attendre l’été et le retour des Highlanders. Il prend la décision de se découvrir et d’affronter son ennemi dans une bataille rangée. La rencontre a lieu sur la lande de Culloden, proche de la ville d’Inverness, et est un désastre complet. Les jacobites, mal nourris et manquant d’équipement, se retrouvent de plus deux fois moins nombreux que les 9000 adversaires. Le résultat est sans appel: fauchés par l’artillerie, les feux d’infanterie bien coordonnés et bloqués par des rangées de baïonnettes, ils tombent par centaines, sans que le décompte total des pertes soit encore connu à l’heure actuelle. C’en est fini des espoirs de restauration des Stuarts, et Charles-Edouard prend la fuite.

Chanson évoquant le départ de Bonnie Prince Charlie et espérant son retour. Interprétation: Gaberlunzie

Bibliographie consultée (qui n’a donc pas pour but d’être exhaustive):

-DUCHEIN (Michel), Histoire de l’Ecosse. Des origines à nos jours, Paris, Tallandier, coll. « Texto », 2013, 797 p.

-Pour en savoir plus sur la « petite guerre au XVIIIe siècle:

http://journals.openedition.org/rha/7237

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« Bonnie prince Charlie » à l’assaut du trône (1745-1746): IV) En marche vers l’Angleterre

La marche triomphale vers le sud

La victoire de Prestonpans évoquée la dernière fois donne l’élan à Bonnie Prince Charlie et à ses troupes, l’élan nécessaire pour se porter vers le sud. Son effet est renforcé par l’arrivée d’un diplomate français, le marquis d’Eguilles, apportant avec lui quelques armes et de l’argent, mais surtout de belles paroles. Charles-Edouard ne pouvait pas le savoir, mais la cour de Versailles ne lui est pas acquise totalement, loin de là, et on ne revit pas, durant sa tentative, d’essai réussi de débarquement en force de la part des Français. Reste qu’il voulut croire en ce soutien jusqu’à la fin et l’aristocrate arrive là au bon moment.

Toutefois, il semble ne pas avoir besoin de l’aide de Louis XV pour l’instant. Après avoir franchi la frontière entre Ecosse et Angleterre le 8 novembre 1745, sa marche vers Londres de son armée ressemble à une promenade de santé et un succès annoncé ! Ainsi, en trois semaines, ses forces abattent 450 kilomètres et réussissent assez habilement à berner les troupes ennemies dirigées par Wade et Cumberland. On l’a dit, l’armée royale est surtout déployée sur le continent et doit rassembler ses unités face au prétendant. Finalement, malgré des dissensions entre chefs écossais, la partie semble bel et bien gagnée: le 2 décembre, Derby est atteinte, à un peu plus de 200 kilomètres de la capitale, où, d’ailleurs, on s’affole. 

Ye Jacobites by Name, chanson traditionnelle évoquant les révoltes des partisans des Stuarts. Il s’agit de la version réécrite par Robert Burns, grand poète de la fin du XVIIIe siècle. Interprétation: Ian Bruce.

Le prince représenté en chef écossais par Louis Tocqué, portraitiste de l’époque. Image hébergée (domaine public) sur Wikipédia.

Coup d’arrêt au nord de Londres

C’est là que le sort devient contraire au prétendant. Non seulement il n’a pas écrasé, mais plutôt évité, les troupes de George II, mais, de plus, ses hommes commencent à exprimer leur mécontentement. En effet, le gros de son armée est constitué de montagnards des Highlands qui se sentent étrangers à cette haute politique et surtout loin de chez eux. Alors que l’hiver bat son plein, ils craignent pour leurs familles et possessions laissées loin derrière, dans les hautes terres d’Ecosse. La situation est critique pour Bonnie Prince Charlie car il ne peut évidemment rien seul, et la population anglaise n’a pas été transportée de joie sur son chemin ni ne s’est ralliée en masse.

Finalement, après des discussions très houleuses à la tête de l’édifice, Charles-Edouard décide de revenir en Ecosse plutôt que de rester seul et d’être vaincu dans un environnement hostile; au même moment, des manœuvres curiales versaillaises font échouer les préparatifs d’une expédition de secours organisée depuis Dunkerque… Or, la retraite ne ressemble pas à la marche décrite plus haut, et, on verra qu’elle se termine par la désastreuse bataille de Culloden.

Bibliographie consultée (qui n’a donc pas pour but d’être exhaustive):

-DUCHEIN (Michel), Histoire de l’Ecosse. Des origines à nos jours, Paris, Tallandier, coll. « Texto », 2013, 797 p.

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« Bonnie prince Charlie » à l’assaut du trône (1745-1746): III) Premiers affrontements

Les hostilités débutent

L’une des grandes chances de Bonnie Prince Charlie est d’avoir tenté de reprendre le trône en pleine guerre de succession d’Autriche que j’avais évoquée en introduction. De ce fait, la plupart des troupes britanniques sont positionnées hors des îles, soit en Flandre et en Allemagne, ou au sud de l’Angleterre par crainte d’un débarquement français (qui n’eut jamais lieu). Il peut donc rassembler ses troupes, marcher sur Perth et faire fuir devant lui le général Cope, à la tête des troupes gouvernementales. Le moral est au beau fixe, les forces nombreuses et c’est là que Charles-Edouard reçoit son surnom.

Bien que tous les clans ne se soient pas ralliés et que la majorité des habitants des basses-terres proches de l’Angleterre (Lowlands) ne se soient pas non plus prononcés pour lui, il parvient tout de même à entrer par surprise à Edimbourg le 15 septembre. Les troupes britanniques se sont débandées, même si une partie tient toujours la citadelle de la ville (voir photo), alors que le prince voit les ralliements se multiplier après cette victoire. Il prend possession du château ancestral de Holyrood où, quelques décennies plus tard, le futur Charles X vécut en exil, fuyant la Révolution française !

Vue du château d’Edimbourg depuis le toit du musée d’Ecosse. Photo de l’auteur.

Rester en Ecosse ou passer en Angleterre ?

Là, les conseillers du prince se divisent: que faire ? Rester en Ecosse et y fortifier les positions conquises, prélude à une nouvelle indépendance de l’ancien royaume ? Ou foncer vers l’Angleterre en profitant de la désorganisation générale, et gagner Londres pour en chasser les Hanovre honnis ? Là, il faut rappeler que, malgré leur origine écossaise, les Stuart s’étaient rapidement anglicisés après leur arrivée sur le trône d’Angleterre (1603, union des couronnes) puis de Grande-Bretagne (1707: Acte d’Union)… On voit pourtant que Charles-Edouard s’est servi de son ascendance pour sa tentative.

Ces divisions, toutefois, cèdent d’abord le pas aux nécessités du quotidien: il faut rassurer la population, continuer d’organiser les troupes ralliées et contenir les chefs de clan pas toujours d’accord. Le moins qu’on puisse dire est que Bonnie Prince Charlie réussit plutôt bien l’exercice. Il fait de nombreuses annonces se rapportant aux lois et aux taxes (certaines imposées par Londres vont être abolies, promet-il) qui le rendent populaire. De plus, ses forces parviennent à écraser les soldats de Cope, enfin venu à sa rencontre à la fin du mois de septembre. Le choc a lieu à Prestonpans, le 21, à quelques kilomètres d’Edimbourg, et est une brillante victoire jacobite. Le général britannique y laisse armes et bagages, ainsi qu’un millier de prisonniers. Sa réputation de lâche et de fuyard était désormais faite, colportée par la chanson Hey, Johnnie Cope, Are Ye Waking Yet?

Hey, Johnny Cope, interprété par Alastair Mc Donald.

Bibliographie consultée (qui n’a donc pas pour but d’être exhaustive):

-DUCHEIN (Michel), Histoire de l’Ecosse. Des origines à nos jours, Paris, Tallandier, coll. « Texto », 2013, 797 p.

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« Bonnie prince Charlie » à l’assaut du trône (1745-1746): II) Départ pour l’Ecosse

Un départ difficile

Après l’échec de la tentative de 1744 expliquée précédemment, les Français se détournent des grands projets en direction de l’Ecosse. A cela plusieurs raisons: la guerre dans les Flandres prime sur le reste… Et 1745 voit d’ailleurs de très belles victoires être remportées, comme la fameuse bataille de Fontenoy où est présent Louis XV en personne. De plus, les milieux dirigeants jugent  finalement que, dans les îles britanniques mêmes, le désir de voir les Stuart revenir est peu développé.

Pour autant, Charles-Edouard ne se décourage pas. Il obtient le soutien financier de quelques personnes influentes dont le banquier MacDonald, exerçant à Paris et d’origine écossaise. Avec difficulté, il parvient donc à rassembler quelques centaines d’hommes, les armer et les embarquer sur deux vieux navires rachetés et réparés pour la circonstance. Ainsi, le 8 juillet 1745, il embarque à Paimboeuf, dans la région nantaise: direction, la terre de ses ancêtres quittée bien longtemps avant !

Or, très vite, la Royal Navy, qui exerce un contrôle très étroit sur les côtes françaises pendant une bonne partie du XVIIIe siècle, décèle les deux navires et ouvre le feu sur eux. L’un deux doit repartir s’abriter à Brest, mais le prince, à bord de l’autre, la frégate Du Teillay, décide de forcer la chance et de continuer sa route. C’est un succès car il parvient à échapper à la marine ennemie et débarque le 28 juillet en Ecosse, sur une des nombreuses îles de la côte occidentale.

Chanson jacobite évoquant les grands espoirs suscités par le débarquement de Bonnie Prince Charlie. Elle est interprétée par les McCalmans. Ces chansons sont souvent écrites en Scots, langue régionale proche de l’anglais et pas du gaélique écossais.  

Le ralliement des premiers clans 

Le moins que l’on puisse dire est que son arrivée ne suscite tout d’abord par l’enthousiaste qu’il escomptait. Il est plutôt bien reçu, mais les chefs de clans craignent de se lancer dans une aventure très risquée, surtout sans le soutien des troupes de Louis XV. Finalement, il faut la fougue de la jeunesse des proches du chieftain du clan MacDonald de Clanranald pour emporter la décision: il est acclamé et, à partir de ce moment, les ralliements à sa cause se succèdent. Les chefs suivent à leur tour et la nouvelle se répand: jour après jour des centaines de highlanders se joignent à ses forces naissances.

Alors que la frégate repart pour la France y chercher du secours supplémentaire, le Stuart a pu rassembler autour de lui 3000 hommes à la mi-août 1745, c’est-à-dire assez rapidement. Une petite troupe loyaliste qui venait s’interposer est rapidement défaite et, dans la vallée de Glenfinnan, est solennellement lue la proclamation du père de Charles-Edouard qui fait de lui le régent: on l’a dit, le géniteur, plus âgé et enclin à la dépression n’est pas du voyage. Ensuite, Charles-Edouard se fend d’un discours très apprécié, sur fond de déploiement de l’étendard royal, et l’insurrection débute vraiment.

Bibliographie consultée (qui n’a donc pas pour but d’être exhaustive):

-DUCHEIN (Michel), Histoire de l’Ecosse. Des origines à nos jours, Paris, Tallandier, coll. « Texto », 2013, 797 p.

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« Bonnie prince Charlie » à l’assaut du trône (1745-1746) : I) Introduction

Chassés du trône d’Angleterre par la « Glorieuse Révolution » de 1688-89, les Stuart n’en ont pas moins essayé à plusieurs reprises de retrouver leur pouvoir, et ce dès 1689, tentative alors appuyée par la France, et dont j’avais déjà parlé (voir liens ci-dessous). Cette fois-ci, nous avançons un peu dans la chronologie pour revenir sur l’essai presque couronné de succès de Charles-Edouard Stuart, dit « Bonnie prince Charlie » (1720-1788).

Qui est Charles-Edouard Stuart ?

Le personnage dont on va parler a laissé une trace indélébile dans l’histoire et la mémoire de l’Ecosse. On se souvient de lui comme du « bon », du « gentil » prince Charlie, d’où le titre de l’article. Il a fait l’objet de nombreuses œuvres littéraires, ainsi que de films et, encore aujourd’hui, son souvenir est bien vivant, et est même devenu un argument touristique. Toutefois, la mémoire, soit la présence sélective d’éléments du passé dans une société, n’est pas l’histoire et si ce personnage est plutôt bien vu pour beaucoup, cela ne doit pas empêcher d’expliquer d’un œil neutre son histoire.

Il est donc né en 1720 à Rome, d’un père déjà prétendant au trône et vivant en exil. La famille des Stuart, catholique, était bien reçue dans les Etats du pape, et bien sûr en France, qui voyait là une belle occasion d’affaiblir son ennemie de toujours. Au pays de Voltaire, elle logeait au château de Saint-Germain-en-Laye et y recevait les visites d’autres exilés, maintenant une petite cour de ce côté-ci de la Manche. Le personnage dont on parle, lui grandit en Italie où son père réside. Il se révèle vite intelligent, fin, très énergique, mais aussi fougueux et prompt à la colère, ce qui n’est pas bien vu, surtout à l’époque, pour un futur souverain, fût-il fils de prétendant dépossédé de ses Etats.

Bonnie Prince Charlie, représenté en tenue écossaise peint par William Mosman vers 1750. L’oeuvre est conservée à la Scottish National Gallery et la photo hébergée sur Wikipédia.

Des prétentions au départ 

Toutefois, il a une grande espérance en l’avenir, surtout que son géniteur est âgé et peu à même de se lancer dans des projets aventureux. Or, ces rêves de gloire connaissent un début d’exécution dès 1744. Charles-Edouard a donc 24 ans et sa jeunesse coïncide avec un grand conflit européen: la guerre de succession d’Autriche. La présentation  de celle-ci dépassant le cadre précis de cette étude, je me contenterai de rappeler qu’elle voit plusieurs candidats se disputer le trône des Habsbourg et, appuyant les prétentions des uns ou des autres, les grandes puissances européennes interviennent. Là encore jouent leurs divisions autres et, une nouvelle fois, la France se retrouve opposée à plusieurs autres Etats, notamment celui qu’on appelle la Grande-Bretagne depuis 1707. C’est là que des partisans des Stuart, qu’on nomme les Jacobites, car le nom en latin du roi Jacques II exilé en 1688 est « Jacobus », proposent à Louis XV une nouvelle tentative de rétablissement de la famille à Londres.

Sur le papier, elle est sérieuse: 10.000 hommes sont rassemblés dans le Nord pour un embarquement à Dunkerque avec Charles-Edouard, qui accourt de la Ville Éternelle. Il est prévu de débarquer en Ecosse et de l’y soutenir. Toutefois, une violente tempête disperse au printemps 1744 la flotte qui devait le conduire sur les rivages de ses ancêtres. Chose pareille est courante à l’époque de la marine à voile et empêche là ces projets d’être réalisés. Nous allons pourtant voir qu’ils n’étaient que remis à plus tard: dès 1745 un nouvel essai intervient.

Bibliographie consultée (qui n’a donc pas pour but d’être exhaustive):

-DUCHEIN (Michel), Histoire de l’Ecosse. Des origines à nos jours, Paris, Tallandier, coll. « Texto », 2013, 797 p.

Les autres articles sur les Stuart:

https://antredustratege.com/2017/01/23/les-debarquements-francais-en-irlande-ii-1689-raisons-et-declenchement/

https://antredustratege.com/2017/02/05/les-debarquements-francais-en-irlande-ii-1690-poursuivre-la-tentative-de-1689/

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Le volet militaire du musée national d’Irlande

Quelques clichés illustrant le riche passé militaire de l’Irlande, vu à travers les collections du National Musem of Ireland. Installé dans les anciennes casernes royales, aujourd’hui Collins Barracks, à Dublin, il comporte de très nombreuses salles d’histoire et fait notamment la part belle au soulèvement de 1916 et à la guerre d’indépendance irlandaise. Renvois vers des articles existants et bibliographie plus bas. Le site du musée, qui est gratuit:

http://www.museum.ie/Decorative-Arts-History

Vue de la cour intérieure. Ces casernes étaient prévues pour abriter plusieurs milliers d’hommes et furent terminées par le pouvoir britannique en 1704. Pour en savoir plus: http://www.museum.ie/Decorative-Arts-History/History-Architecture. Photo de l’auteur.

Enseigne de la Royal Irish Constabulary, police au service du pouvoir britannique et armée, contrairement à celle de Dublin. Peu appréciée, elle symbolisait la tutelle de Londres, même si ses membres étaient souvent irlandais. Elle eut des auxiliaires à la réputation sinistre pendant la guerre d’indépendance irlandaise (1919-1922): les fameux « Black and Tans ».  Photo de l’auteur.

Document signé par le général Humbert, débarquement de 1798. Pour en savoir plus: https://antredustratege.com/2017/03/04/les-debarquements-francais-en-irlande-iv-1798-un-debarquement-avec-tres-peu-de-moyens/ . Photo de l’auteur.

Canon de 18 pounder, Première Guerre mondiale. De nombreux Irlandais s’y battirent dans les rangs britanniques, mais ceux-ci ne répondirent pas à leur aspiration de créer de grandes unités irlandaises et manquèrent une occasion. Photo de l’auteur.

Mauser C 96. Arme bien connue. Celle-ci servit durant la guerre d’indépendance irlandaise (1919-1921). Photo de l’auteur.

Mannequin d’un tankiste irlandais durant les années 20-30. Devenu indépendant, le pays dut créer une armée nationale. On y retrouve des influences britanniques, françaises et allemandes pendant des décennies. Photo de l’auteur.

Transport de troupe irlandais, très inspiré du modèle britannique, années 30-40. Photo de l’auteur.

Reconstitution du casernement en 1942 dans les Collins Barracks. On voit bien l’influence britannique dans les équipements irlandais. Des plans d’invasion de l’Irlande existèrent, mais le pays parvint à garder sa neutralité. Photo de l’auteur.

Très étonnant: un canon espagnol de l’invincible armada de 1588 !!! Grand échec de mettre à genoux l’Angleterre… Photo de l’auteur.

Livre creux, servant à cacher des munitions et des documents, soulèvement de 1916. Photo de l’auteur.

Boucle de ceinturon d’un combattant du soulèvement de 1916 (voir bibliographie). Photo de l’auteur.

Nommé commandant des forces en Irlande pendant le soulèvement de 1916, Maxwell parvient à l’écraser et ce document rappelle l’interdiction de posséder des armes. Photo de l’auteur.

Photo de l’Asgard, bâtiment dont je reparlerai: il amena des armes allemandes en Irlande en 1914. Elles servirent pendant le soulèvement de 1916. Photo de l’auteur.

Bibliographie:

-Voir liens dans les descriptions. Plus généralement:

Excellente synthèse en français sur l’Irlande:

-JOANNON (Pierre), Histoire de l’Irlande et des Irlandais, Paris, Perrin, coll. « Tempus », 2009, 832 p.

Très bonne synthèse en anglais sur le soulèvement de 1916:

-TOWNSHEND (Charles), Easter 1916. The Irish rebellion, Londres, Penguin books, 2015, 442 p.

Sur la guerre d’indépendance irlandaise, en anglais:

-HOPKINSON (Michael), The Irish War of Independence, Dublin, Gill & Macmillan, 

Les photos du patrimoine militaire de Cork:

https://antredustratege.com/2018/05/08/premier-apercu-du-patrimoine-militaire-de-cork/

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