Archives de Tag: 39-45

Imperial War Museum (Londres)

Quelques clichés de L’Imperial War Museum de Londres. Refait il y a peu, il arbore une muséographie déroutante: très peu d’objets, pas d’uniformes (!), plus vraiment de chronologie, des expositions son et lumière n’ayant aucun rapport avec l’armée britannique, rien d’avant 1914. Bref, une déception, heureusement tempérée par quelques intéressantes pièces que voici.  Photos de l’auteur.

https://www.iwm.org.uk/visits/iwm-london

Filtreur d’air utilisé dans les abri antiaériens durant les bombardements allemands de Londres. On peut le faire fonctionner en pédalant en cas de manque d’électricité. Photo de l’auteur.

Torpille allemande GE7 T3. Utilisée à partir de 1942, elle fonctionne avec un moteur électrique qui la rend invisible, contrairement aux premiers modules à air compressé, qui laissaient des bulles dans leur sillage. Photo de l’auteur.

Sous-marins de poche italien utilisés pour attaquer les navires depuis les profondeurs. Les pilotes approchaient et laissaient une ogive sur la coque du navire comme à Alexandrie en décembre 1941. Deux cuirassés furent sérieusement endommagés, ce qui impressionna jusqu’à Churchill. Photo de l’auteur.

Cockpit d’un Lancaster utilisé dans le 467 Squadron de la RAF, avec une bonne partie de l’équipage d’origine australienne. Entré en service en 1942, c’est un bombardier plutôt efficace. Photo de l’auteur.

Zoom sur une lunette de visée d’un fusil soviétique Mosin-Nagant 1891/30. Arme d’origine belgo-russe, elle fut raccourcie en 1930 et est le principal fusil de l’armée rouge jusqu’en 1945. Photo de l’auteur.

Moto BMW de l’armée allemande, armée d’une mitrailleuse MG-34. Ces unités servent pour la reconnaissance et le transport de messages. Photo de l’auteur.

Rien de moins que la « Humber » de commandement de Montgomery en 1942 en Egypte. Célèbre officier britannique, il fut l’adversaire de Rommel mais il a beaucoup exagéré son rôle dans la guerre. Photo de l’auteur.

Panneau indiquant un champ de mine italien dans le désert d’Afrique du Nord. Photo de l’auteur.

Canon britannique de 25-pounder, peint en couleur sable. Cette pièce servit lors de la fameuse bataille d’El-Alamein. Photo de l’auteur.

Le « spitfire », rien à ajouter. Photo de l’auteur.

L’entrée du musée, avec d’impressionnants canons navals. Photo de l’auteur.

Veste de costume provenant de stocks de démobilisation. Les soldats britanniques étaient renvoyés chez eux avec un habit civil. Photo de l’auteur.

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Jean Gabin dans la guerre 39-45

Quelques photos de l’exposition Jean Gabin dans la guerre 39-45, au musée de la Libération de Paris. Peu d’objets, mais personnels et beaucoup d’informations. L’homme resta toujours discret sur cet engagement pas si courant dans les troupes combattantes de la France Libre. Si Jean marais et d’autres firent comme lui, beaucoup d’acteurs et d’artistes en général ne se distinguèrent pas par une participation active contre les forces occupantes. Cela dit, superbe musée, gratuit, de la ville de Paris: http://www.museesleclercmoulin.paris.fr/

Le site de l’exposition: http://www.museesleclercmoulin.paris.fr/fr/les-expositions/jean-gabin-dans-la-guerre-1939-1945

Plus vieux chef de char de la France Libre, Gabin servit en 1944 au combat, dans le Régiment Blindé de Fusiliers Marins (RBFM). On le voit ici avec les autres membres de l’équipage du « Souffleur II. Photo de l’auteur.

Jean Gabin est mobilisé dans la marine en 1939, il était déjà très connu. Photo de l’auteur.

Selon la tradition, l’acteur demanda quel était le premier grade qui lui permettrait de porter une casquette, car il n’aimait pas les bérets et autres bachis ! On le voit d’ailleurs dans la photo précédente faire prendre une forme de casquette à son couvre-chef, ce qui lui fut « reproché » par ses supérieurs ! Photo de l’auteur.

Documents de la France libre à propos de l’acteur et de son engagement dans les forces combattantes. Photo de l’auteur.

L’une de ses casquettes. Photo de l’auteur.

Portrait en pied. Photo de l’auteur.

Son sac, modèle civil américain. Photo de l’auteur.

Instructeur en Afrique du Nord au début de 1944, il fut plutôt apprécié et respecté dans ce rôle. Photo de l’auteur.

Edité par le RBFM. Photo de l’auteur.

Autre casquette. Photo de l’auteur.

Le régiment est un temps employé dans les combats de la poche de Royan, encore occupée par les Allemands. Après sa libération, l’unité, et Jean Gabin, combattent en Allemagne dans les derniers jours de la guerre. Photo de l’auteur.

L’étui de colt de Gabin, décoré d’insignes et médailles allemandes ! Une pièce rare. Photo de l’auteur.

Avec ses camarades du RBFM. On voit bien les traits tirés et la disparité des tenues. Photo de l’auteur. A retrouver ici, pour en savoir plus sur les pulls américains: https://www.reconstit.fr/2017/12/30/les-lainages-en-reconstit-arm%C3%A9e-fran%C3%A7aise/

Durant l’entre-deux-guerres, au service militaire. Ce sont des tenues de corvée de l’époque. Photo de l’auteur.

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Musée d’histoire militaire de Tournai

Méconnu, mais très très riche, voici quelques photos du musée d’histoire militaire de Tournai. Il présente l’histoire de la ville, vue sous l’aspect militaire, depuis le Moyen-Age à 1945. Celle-ci a en effet connu énormément de sièges, combats, dont certains menés par les armées de Louis XIV, celles de la Révolution… Bien sûr, les guerres mondiales occupent une part importante des collections, bien mises en valeur et comportant des objets assez rares des armées belge comme étrangères. Vous aurez là un aperçu ! Photos de l’auteur.

La fiche du musée:

https://www.tournai.be/decouvrir-tournai/musees/musee-d-histoire-militaire.html

Mortier français de 15 pouces (406 mm) fondu à Douai en 1684. Il équipait la place au moment du siège de 1709, qui fut particulièrement âpre. A l’époque le Tournaisis était français et Vauban avait fortifié la ville, comme tant d’autres. Photo de l’auteur.

Canon de campagne de 60mm allemand, 1875. Hélas il n’est pas précisé comment il est arrivé dans le musée. Peut-être un achat de l’armée à l’époque… C’était courant, pour tester le matériel des autres puissances. Ainsi la France du Second Empire avait acquis des pièces de chez Krupp. Photo de l’auteur.

Très célèbre pistolet belge browning mle 1900 (fabriquer sous licence est courant à l’époque). Fabrication FN (Fabrique Nationale) Herstal. C’est un pistolet de cette manufacture qui a été utilisé par Prinzip pour tuer François-Ferdinand en 1900. Photo de l’auteur.

Boussole de l’armée belge, deuxième moitié du XIXe siècle. Photo de l’auteur.

Buste du roi Albert Ier, connu pour son attitude pendant la Première Guerre mondiale. Mais qu’il ne faut pas surestimer. Lire Jean-Claude Delhez à ce sujet ! Photo de l’auteur.

Chansonnier bilingue, début du XXe siècle, armée belge. Photo de l’auteur.

Plusieurs vitrines comme celles-ci évoquent l’armée belge à Tournai durant l’entre-deux-guerres. Hélas, le reflet de la vitrine se voit. Photo de l’auteur.

L’un des nombreux objets des Belges libres du musée. Ici, des documents administratifs. Photo de l’auteur.

Mitrailleuse française « MAC » 31. Pour en savoir plus: https://antredustratege.com/2013/11/30/les-armes-du-soldat-francais-en-1940-les-mitrailleuses/ Photo de l’auteur.

Mitrailleur belge en 1917-18. Son uniforme est national, même si des objets et armes étrangers (britanniques notamment, et français) furent utilisés. Comme là la mitrailleuse Hotchkiss mle 1914. Pour en savoir plus sur celle-ci: https://antredustratege.com/2013/11/30/les-armes-du-soldat-francais-en-1940-les-mitrailleuses/ Photo de l’auteur

Lances de cavalerie belge, en bambou, 2e moitié du XIXe siècle à 1914. Inutile de rappeler que l’utilité d’une telle arme, encore utilisée par les Uhlans allemands notamment, était assez douteuse au début de la Première Guerre mondiale. Photo de l’auteur.

Voilà un exemple de cavalier belge, là un homme du 3e lanciers, période 1863-1914.

Autres articles sur la Belgique militaire:

https://antredustratege.com/2014/11/12/histoire-militaire-a-bruxelles-dernier-article/

https://antredustratege.com/2015/02/21/le-patrimoine-militaire-de-huy-province-de-liege/

https://antredustratege.com/2013/08/20/bref-apercu-du-patrimoine-militaire-de-liege/

https://antredustratege.com/2015/08/15/le-fort-de-huy-belgique/

https://antredustratege.com/2014/04/20/la-citadelle-de-namur/

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L’aide à la Finlande lors de la guerre d’Hiver: III) fantaisistes projets alliés

Terminons aujourd’hui ce dossier consacré à la guerre d’hiver en passant en revue quelques plans alliés concernant la Finlande et qui, avec le recul, semblent manquer singulièrement de réalisme.

Un intérêt soudain pour le Grand Nord

La première chose à noter est que la guerre finno-soviétique fait naître un intérêt soudain et puissant dans les démocraties occidentales, alors que cette région d’Europe était jusque-là peu connue de l’opinion publique, et même d’une bonne partie des décideurs. Les raisons sont multiples, mais on peut dégager la suivante : en pleine inaction de la Drôle de Guerre, certains responsables politiques et militaires français et britanniques souhaitent agir sur des fronts dits « périphériques », notamment car les opinions publiques réclament des actions militaires. De plus, le courage avec lequel le pays se défend n’est pas sans impressionner: on a d’ailleurs vu que de nombreux comités de soutien à la Finlande naquirent dans ces mois où les armes restèrent au pied sur le front ouest.

Parmi ces personnes intéressées par une action de diversion en Scandinavie, on peut citer rien de moins que Churchill, pas encore premier ministre, mais aussi Daladier, le président du Conseil français. Le premier lord de l’amirauté est connu pour vouloir frapper où on ne l’attend pas forcément (et va garder un intérêt pour le secteur tout au long de la guerre); quant au « taureau du Vaucluse », il a peur que l’armée ne s’enlise dans un quotidien monotone. Lui aussi pense à affaiblir l’Allemagne indirectement, en frappant les endroits d’où elle tire certaines ressources (ce qui va déboucher sur l’expédition de Norvège). De plus, une fraction de son cabinet est loin de porter l’URSS dans son cœur et désire l’affaiblir. Dès le début les buts sont donc flous et, on va le voir, les projets manquent singulièrement de réalisme.

Vidéo de l’ECPAD sur le débarquement en Norvège:

http://www.ecpad.fr/narvik-premiere-operation-de-debarquement/

Edouard Daladier et Neville Chamberlain (Churchill n'est pas encore premier ministre). Site d'origine indiqué.

Edouard Daladier et Neville Chamberlain (Churchill n’est pas encore premier ministre). Site d’origine indiqué.

Des projets peu réalistes

Ainsi, malgré une grande indécision, des opinions contraires et résistances multiples, les cabinets alliés parlent sérieusement d’intervenir en Laponie, opération qui pourrait être couplée avec une action aérienne contre les champs de pétrole soviétiques du Caucase, depuis les aérodromes du mandat français de Syrie ! N’importe qui regardant une carte se rend évidemment compte des risques et des distances très grandes… C’est d’ailleurs ce que font remarquer quelques militaires français, dont Gamelin lui-même, qui retardent cette volonté politique qui apparaît difficilement réalisable. De plus, on imagine bien les conséquences d’une action directe contre l’Union soviétique.

Ainsi, le désordre est très grand, alimenté par les Finlandais eux-mêmes qui essaient de provoquer une intervention alliée à leurs côtés. Par le biais de l’ambassadeur américain en France, la SDN est même impliquée dans l’affaire et finit par condamner l’URSS le 10 décembre 1939. Bien sûr, ses moyens sont limités et l’organisation n’a pas su régler efficacement les problèmes des années 20 et 30. Dans les mois qui suivent d’autres projets sont encore évoqués mais paraissent encore très mal définis. Des questions insolubles continuent à se poster: comment aider la Finlande si excentrée tout en ne voulant pas rompre directement avec l’URSS ? Quant à certains projets de débarquement: comment les réaliser sans l’accord des pays concernés ? Etc. 

Finalement, la paix en mars 1940 détourne les moyens péniblement rassemblés, et va amener Londres et Paris à les détourner sur la Norvège, envahie par les Allemands le mois suivant. Là encore l’impréparation et l’improvisation furent presque totales. A ce sujet, d’autres informations ici:

https://antredustratege.com/2013/06/20/larmee-norvegienne-en-1939/

Cette troisième partie conclut donc ce dossier !

Bibliographie consultée (qui n’a donc pas pour but d’être exhaustive):

Une très bonne synthèse en français sur la question:

-CLERC (Louis), La guerre finno-soviétique (novembre 1939-mars 1940), Paris, Economica, 2015, 209 p.

Et un bon fascicule Osprey, qui couvre le matériel plus spécifiquement et va jusqu’en 1945:

-JOWETT (Philip) et SNODGRASS (Brent), Finland at war. 1939-1945, Oxford, Osprey Publishing, coll. « Elite », 2006, 64 p.

Pour en savoir plus sur le FM 24/29: https://antredustratege.com/2013/12/05/les-armes-du-soldat-francais-en-1940-les-fusils-mitrailleurs/

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