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L’armement et l’équipement des Romains durant le Haut-Empire: IV) Les prétoriens et conclusion

Terminons ce bref tour d’horizon de l’armement et de l’équipement des soldats romains du Haut-Empire. Nous avons successivement vu celui des légionnaires et des auxiliaires. Voyons à présent celui des prétoriens avant de conclure.

Les prétoriens

Tout d’abord rappelons qui sont ces hommes: ce sont tout simplement les gardes du corps de l’empereur. Ils sont parmi les seuls soldats à siéger à Rome en permanence car on ne peut pénétrer dans son enceinte sacrée (pomerium) en armes. Dirigés par un homme puissant, le préfet du prétoire, ils veillent à la sécurité de l’empereur et de ses bâtiments, l’accompagnant aussi à la guerre. Tantôt loyaux, tantôt traîtres envers lui (notamment si leur chef est un ambitieux), on les voit, surtout au IIIe siècle faire et défaire les empereurs. Cela explique le choix d’un Septime Sévère de les dissoudre pour mieux les reformer avec des hommes lui étant fidèles.

Un prétorien du IIe siècle. Représentation retrouvée à Pouzzoles, l’un des ports de Rome (avec Ostie). Crédit photo: wikipédia.

Vu leur position, leur solde est plus élevée et leur équipement meilleur. C’est notamment le cas des cavaliers, escorte personnelle qui suit le souverain en campagne, comme Trajan combattant les Daces. Ces equites singulares Augusti disposent de boucliers ovales de bonne facture, de javelots et de lances. Les fantassins, eux, ont des protections et armes (glaive et javelot) qui se rapprochent de celles des légionnaires, avant d’adopter une cuirasse à écailles qui tend à les différencier et caractériser au cours du IIe siècle. Ils ont aussi un casque de combat et un autre pour la parade, avec un panache. 

Conclusion

En guise de fin on peut rappeler que l’armement et l’équipement des soldats romains a été d’une grande diversité, due à l’absence de standardisation de l’époque, mais aussi à l’emprunt heureux de matériels à de nombreux peuples. Les Romains de cette époque surent s’adapter à leurs adversaires et même recruter des hommes parmi d’anciens ennemis pour mieux faire face aux menaces qu’ils rencontraient.

Bibliographie:

-LE BOHEC (Yann), L’armée romaine (3e éd. revue et augmentée), Paris, Picard, coll. « Antiquité synthèses », 2002, 292 p.

On peut aussi consulter (bien plus chronologique que le premier, très thématique):

-COSME (Pierre), L’armée romaine (2e éd.), Paris, Armand Colin, 2012, 312 p.

 

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L’armement des Romains durant le Haut-Empire : I) Introduction

C’est bien là une image d’Epinal que de rappeler la puissance des armées romaines, capables d’avoir conquis puis tenu l’immense empire que l’on sait durant des siècles. Or, cette formidable histoire n’a été rendue possible qu’avec une organisation exceptionnelle pour le monde antique , un choix sélectif dans le recrutement, un entraînement et des tactiques éprouvées. De plus, l’armement même des troupes romaines, légionnaires comme auxiliaires, n’est pas étranger à ce qui a été dit et le présent dossier va en brosser un rapide portrait. On verra qu’il est plus étonnant et varié qu’on pourrait de prime abord le croire.

En rouge, l’empire romain à la mort d’Auguste. En vert à celle de Trajan. Crédit photo: Larousse.

Une réalité souvent méconnue

Commençons par quelques mots pour rééquilibrer certaines idées, avant de revenir sur les armes en elles-mêmes. En fait, celles-ci furent très nombreuses et finalement très peu standardisées. Poursuivons sur cette idée: des formes de tenues de combat et de parade existaient déjà et on ne montre pas les mêmes choses dans les deux cas (il s’agit de s’afficher dans le premier et d’être efficace dans le second).

Dans l’Antiquité, il était d’ailleurs courant de récupérer ce qu’il y avait de mieux sur ses ennemis vaincus et Rome n’échappa pas à la règle. Si on sait communément qu’elle emprunta énormément au monde grec, on ne le dit pas assez pour les autres peuples. Ainsi, les sources de l’époque nous renseignent sur le légionnaire du temps d’Auguste, le premier empereur. Loin de ressembler à l’image qu’en donne le cinéma ou la littérature, il est « coiffé d’un casque gaulois, protégé par une cuirasse grecque et [il] tient à la main un glaive espagnol ! » (Yann le Bohec). Méfions nous donc des apparences: autres temps, autres mœurs. Après avoir posé ces quelques généralités, nous allons voir plus en détail ce qu’il en est.

Bibliographie: 

-LE BOHEC (Yann), L’armée romaine (3e ed. revue et augmentée), Picard, coll. « Antiquité synthèses », Paris, 2002, 292 p.

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