Archives de Tag: Bonnie Prince Charlie

La « glorieuse révolution » de 1688-1689: V) Conclusion

Les Stuarts en exil 

Installés en exil à Saint Germain en Laye, James II et ses proches, puis leurs successeurs, allaient représenter une menace réelle pour le trône. Restés populaires en Écosse et au départ en Irlande, ils vont se servir de ces « ventres mous » du pouvoir installé à Londres pour tenter de reprendre leur place. On nomme bientôt leur cause « jacobitisme », Jacobus étant le nom latin de James. C’est la catholicité du roi qui est tout d’abord cette cause dans l’île verte, ses réformes ayant profité à ses sujets de rite romain. Ainsi, en 1689 puis 1690, avec l’appui de la France (voir ci-dessous), des débarquements sont organisés, qui échouent après des défaites militaires.

La tentative irlandaise échouée, d’autres sont organisées en Écosse, qui connaît déjà des soulèvements en 1689 d’ailleurs. En effet c’est le lieu d’où la famille est originaire, même si l’on a vu qu’elle s’était bien anglicisée après 1603. Toujours est-il que les successeurs de James II, mort en 1701, redécouvrent ce passé, de manière plus ou moins sincère, et que, sur place, la volonté de retrouver un poids perdu avec la fusion des parlements en 1707 est réelle. En effet, c’est cette année que la Grande-Bretagne est officiellement créée et Édimbourg perd son assemblée au profit d’une chambre commune à Westminster. S’il ne faut pas voir dans ces mécontentements du nationalisme au sens du XIXe siècle, cette pensée est tout de même suffisamment puissante pour que les souverains en exil gardent des partisans, en fait surtout dans les hautes terres, parmi les rudes highlanders. 

Des révoltes ont donc lieu notamment en 1689, 1715 puis 1719, avec le concours intéressé de Paris puis de Madrid, l’Espagne étant passée aux mains du petit-fils de Louis XIV après la guerre de 1702-1713. Si ce sont des échecs, la tentative de 1745-1746 déjà décrite (voir liens) fait un temps sérieusement vaciller la dynastie Hanovre. A chaque fois, des répercussions ont lieu sur les populations locales, parfois terribles comme le massacre de Glencoe (1692), ou la destruction du système clanique et l’interdiction des cornemuses après 1746.

Si des rumeurs d’un nouveau « coup » sont semées durant la guerre de Sept ans (1756-1763), la défaite de Culloden et la répression évoquée plus haut est si terrible que rien ne se passe, d’autant plus que les derniers Stuarts meurent sans descendance légitime.

1689, la bataille de Killiecrankie est gagnée par les révoltés Jacobites, une victoire sans lendemain. La chanson, en scots et non en anglais, évoque cet événement et est magnifiquement interprétée par les Corries.

Une révolution sans violence ? 

Enfin, on peut se demander si la « Glorieuse révolution », présentée souvent comme celle d’un peuple unanimement levé contre son souverain et qui le chasse sans heurts, est si exemplaire que cela. Certes, le roi ne subit pas le sort du malheureux Charles Ier, et il n’affronte pas directement Guillaume au cours d’une bataille rangée… Néanmoins on a dit que des nobles se soulevaient contre lui, et les derniers moments de son règne sont l’occasion d’un déchaînement de violences contre les catholiques, qui se terminent même par la destruction de l’ambassade de l’Espagne, pays étranger à ces événements, mais jugé comme très « papiste ».

Si les tensions restent finalement limitées en Angleterre, on a vu plus haut que l’Écosse et l’Irlande se révoltaient et là le sang coula beaucoup, initiant le cycle de révolte décrit plus haut et ailleurs sur ce site.

Au final, après le départ de James II, c’est Guillaume d’Orange, sous le nom de Guillaume III, qui règne conjointement avec son épouse, la fille du roi déchu. Il refuse de se voir en prince consort sans pouvoir et participe directement à de nombreuses décisions. Pourtant, comme le couple n’a pas d’enfants, la lignée des Stuarts se perpétue un temps avec l’arrivée sur le trône de la reine Anne (1702-1714), autre fille de James II restée elle aussi anglicane. Toutefois, elle non plus ne parvient pas à avoir de descendance et, une importante loi de 1701 privant officiellement les catholiques de la succession anglaise, c’est un cousin allemand venu du Hanovre qui inaugure une nouvelle dynastie sous le nom de George Ier.

Détail d’une gravure de 1689 de Romeyn de Hooghe. On voit Guillaume III tenir le sceptre dans ses mains et apporter la liberté à son nouveau royaume. Il s’agit bien sûr de propagande. Oeuvre conservée au château de Holyrood et présentée dans la galerie de la reine, photo de l’auteur (février 2019). https://www.rct.uk/visit/palace-of-holyroodhouse

Autres articles sur la question:

https://antredustratege.com/2017/01/23/les-debarquements-francais-en-irlande-ii-1689-raisons-et-declenchement/

https://antredustratege.com/2017/02/05/les-debarquements-francais-en-irlande-ii-1690-poursuivre-la-tentative-de-1689/

https://antredustratege.com/2018/01/03/bonnie-prince-charlie-a-lassaut-du-trone-1745-1746-i-introduction/

Tableaux illustrant le sujet: 

https://antredustratege.com/2019/03/04/le-volet-militaire-de-la-scottish-national-portrait-gallery/

Bibliographie consultée (sans but d’exhaustivité):

-MILLER (John), The Stuarts, Londres, Hambledon Continuum, 2006, 294 p.

-CHASSAIGNE (Philippe), Histoire de l’Angleterre, Paris, Aubier, coll. « Histoires », 1996, 504 p.

Liens:

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Le volet militaire de la Scottish National Portrait Gallery

Après avoir parlé de la National Portrait Gallery de Londres, revenons sur les collections de son équivalente écossaise, la Scottish National Portrait Gallery. Elle aussi gratuite, elle se trouve dans la nouvelle ville d’Édimbourg, celle construite en bas du château à partir de l’époque Géorgienne, donc des rois George. Elle permet de se plonger intensément dans l’histoire écossaise, avec des salles richement dotées mais pas surchargées. Ce sont tout naturellement les œuvres les plus militaires qui vont nous intéresser ici.

Le site:

https://www.nationalgalleries.org/visit/scottish-national-portrait-gallery

Photos de l’auteur

Détail de la « bataille de Glenshiel » de Peter Tillemans. La scène se déroule en 1719: un soulèvement pro-Stuart de l’Ecosse est organisé avec le concours de l’Espagne, alors en guerre contre la Grande-Bretagne. Aussi étonnant que cela puisse paraître, des soldats espagnols réussirent à rejoindre les Highlands et s’y battirent. Hélas pour eux, une tempête en dispersa la plupart en mer: l’expédition fut un échec et la répression terrible. On voit bien les Écossais qui tiennent les hauteurs.

Autre détail du même tableau, avec les hommes des clans au sommet.

Un autre portrait de Bonnie Prince Charlie, attribué à Mosman en 1750. Il représente le prince plus jeune, avec son habit de highlander. Ce touchant tableau est l’un des plus connus du personnage dont vous retrouverez l’histoire ici: https://antredustratege.com/?s=bonnie+prince+charlie&submit=Recherche

De Loutherbourg, alsacien, a peint ce saisissant tableau en 1802 sur la base de témoignages. Il représente le débarquement des troupes britanniques à Aboukir en 1801. Après la départ de Bonaparte d’Egypte (voir plus bas), les troupes françaises sont livrées à elles-mêmes et sont finalement vaincues. Plus d’informations ici: https://antredustratege.com/2017/12/10/larmee-degypte-apres-le-depart-de-bonaparte-1799-1801/

Détail du même tableau avec le navire de commandement. Le général, Abercomby, est Écossais, d’où la présence de cette toile. Plus d’informations ici: https://antredustratege.com/2017/12/10/larmee-degypte-apres-le-depart-de-bonaparte-1799-1801/

Autre détail, on voit des marins autour d’une caronade, terrible pièce d’artillerie à courte portée… D’invention écossaise encore une fois. Plus d’informations ici: https://antredustratege.com/2017/12/10/larmee-degypte-apres-le-depart-de-bonaparte-1799-1801/

C’est le « frère » du tableau précédent, du même artiste. Il représente la bataille d’Alexandrie, victoire britannique. L’artiste représente ici le général blessé: il ne survécut pas à ses maux, mais commanda jusqu’à la fin de la journée. Plus d’informations ici: https://antredustratege.com/2017/12/10/larmee-degypte-apres-le-depart-de-bonaparte-1799-1801/

Détail.

Détail avec le général et son Etat-major.

Détail avec l’artillerie.

Copley représente ici Hugh Montgomerie, officier qui leva un régiment écossais, le 77th Foot, des fantassins. Ils se battirent durant les guerres franco-britanniques (qui virent beaucoup d’Amérindiens impliqués) en Amérique.

Peu connu en France, ce tableau de Mercer représente Charles Kenneth Scott-Moncrieff, officier et traducteur en anglais… de Proust ! Il servit dans le régiment des King’s Own Scottish Borderers qui connut le combat en France durant la Première Guerre mondiale. Blessé à Arras en 1917, il souffrit dans son corps et son esprit.

Plus étonnant, du moins à première vue, ce tableau de Valentin Serov (1902) représentant le tsar Nicolas II en tenue de colonel des Royal Scots Grey. A première vue en effet, car il était d’usage au XIXe siècle et au début du XXe qu’un souverain soit officier honoraire d’un régiment d’un autre pays. Là, les liens familiaux l’expliquent : cette oeuvre accentue bien la ressemblance avec le cousin du tsar… Le roi Georges V.

L’article sur celle de Londres:

https://antredustratege.com/2018/12/16/le-volet-militaire-de-la-national-portrait-gallery-londres/

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« Bonnie prince Charlie » à l’assaut du trône (1745-1746): V) De la retraite à la lande de Culloden

La retraite et le retour en Ecosse

L’ordre de retraite vers l’Ecosse ne signifie pas la débandade de l’armée de Charles-Edouard Stuart. Ses troupes se retirent en bon ordre vers le Nord et parviennent à vaincre les ennemis rencontrés sur la route. Mieux, après s’être regroupé à Perth avec ses hommes, il reçoit des renforts des Highlands, ainsi que le concours dune petite troupe française finalement venue, même s’il on a vu précédemment  qu’une expédition nombreuse et en règle organisée depuis Dunkerque avait été abandonnée. Voilà pourquoi Bonnie Prince Charlie reprend espoir: il réorganise ses effectifs et déloge ensuite une force ennemie de Falkirk début janvier 1746.

A partir de là, la fortune change toutefois de camp. Comme prévu, les montagnards regagnent leurs habitations en attendant le printemps, et les troupes gouvernementales réagissent. Leur nouveau commandant, Hawley, n’est pas très diplomate et se révèle vantard, mais cela ne l’empêche pas de faire occuper rigoureusement les terres qu’il reconquiert peu à peu, pour s’assurer de leur contrôle et surveiller des habitants souvent hostiles. Passé l’effroi de l’été précédent, le gouvernement de Londres s’est repris et des soldats prennent le chemin du nord.

« An Incident in the Rebellion of 1745 », attribué à David Morier. Plus d’informations sur le site internet suivant: https://www.royalcollection.org.uk/collection/401243/an-incident-in-the-rebellion-of-1745

La bataille de Culloden

Cela oblige les Jacobites à se tourner vers une poursuite des hostilités sous la forme d’une guérilla, ou « petite guerre » comme on dit à l’époque. La disproportion de moyens se fait de plus en plus criante à mesure que les troupes gouvernementales se renforcent et quadrillent le sud de l’Ecosse. Le chef Stuart décide donc de se retirer très au nord, dans la région d’Inverness, pour s’y retrancher et attendre de l’aide venue de France. Or, on l’a dit, celle-ci est fluctuante et soumise aux lois de la guerre sur mer: un vaisseau français, le Prince Charles, porteur de secours est ainsi capturé par la Royal Navy.

L’argent et le ravitaillement venant à manquer, Charles-Edouard fait la sourde oreille aux conseils de ses proches, qui lui suggèrent d’attendre l’été et le retour des Highlanders. Il prend la décision de se découvrir et d’affronter son ennemi dans une bataille rangée. La rencontre a lieu sur la lande de Culloden, proche de la ville d’Inverness, et est un désastre complet. Les jacobites, mal nourris et manquant d’équipement, se retrouvent de plus deux fois moins nombreux que les 9000 adversaires. Le résultat est sans appel: fauchés par l’artillerie, les feux d’infanterie bien coordonnés et bloqués par des rangées de baïonnettes, ils tombent par centaines, sans que le décompte total des pertes soit encore connu à l’heure actuelle. C’en est fini des espoirs de restauration des Stuarts, et Charles-Edouard prend la fuite.

Chanson évoquant le départ de Bonnie Prince Charlie et espérant son retour. Interprétation: Gaberlunzie

Bibliographie consultée (qui n’a donc pas pour but d’être exhaustive):

-DUCHEIN (Michel), Histoire de l’Ecosse. Des origines à nos jours, Paris, Tallandier, coll. « Texto », 2013, 797 p.

-Pour en savoir plus sur la « petite guerre au XVIIIe siècle:

http://journals.openedition.org/rha/7237

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« Bonnie prince Charlie » à l’assaut du trône (1745-1746): III) Premiers affrontements

Les hostilités débutent

L’une des grandes chances de Bonnie Prince Charlie est d’avoir tenté de reprendre le trône en pleine guerre de succession d’Autriche que j’avais évoquée en introduction. De ce fait, la plupart des troupes britanniques sont positionnées hors des îles, soit en Flandre et en Allemagne, ou au sud de l’Angleterre par crainte d’un débarquement français (qui n’eut jamais lieu). Il peut donc rassembler ses troupes, marcher sur Perth et faire fuir devant lui le général Cope, à la tête des troupes gouvernementales. Le moral est au beau fixe, les forces nombreuses et c’est là que Charles-Edouard reçoit son surnom.

Bien que tous les clans ne se soient pas ralliés et que la majorité des habitants des basses-terres proches de l’Angleterre (Lowlands) ne se soient pas non plus prononcés pour lui, il parvient tout de même à entrer par surprise à Edimbourg le 15 septembre. Les troupes britanniques se sont débandées, même si une partie tient toujours la citadelle de la ville (voir photo), alors que le prince voit les ralliements se multiplier après cette victoire. Il prend possession du château ancestral de Holyrood où, quelques décennies plus tard, le futur Charles X vécut en exil, fuyant la Révolution française !

Vue du château d’Edimbourg depuis le toit du musée d’Ecosse. Photo de l’auteur.

Rester en Ecosse ou passer en Angleterre ?

Là, les conseillers du prince se divisent: que faire ? Rester en Ecosse et y fortifier les positions conquises, prélude à une nouvelle indépendance de l’ancien royaume ? Ou foncer vers l’Angleterre en profitant de la désorganisation générale, et gagner Londres pour en chasser les Hanovre honnis ? Là, il faut rappeler que, malgré leur origine écossaise, les Stuart s’étaient rapidement anglicisés après leur arrivée sur le trône d’Angleterre (1603, union des couronnes) puis de Grande-Bretagne (1707: Acte d’Union)… On voit pourtant que Charles-Edouard s’est servi de son ascendance pour sa tentative.

Ces divisions, toutefois, cèdent d’abord le pas aux nécessités du quotidien: il faut rassurer la population, continuer d’organiser les troupes ralliées et contenir les chefs de clan pas toujours d’accord. Le moins qu’on puisse dire est que Bonnie Prince Charlie réussit plutôt bien l’exercice. Il fait de nombreuses annonces se rapportant aux lois et aux taxes (certaines imposées par Londres vont être abolies, promet-il) qui le rendent populaire. De plus, ses forces parviennent à écraser les soldats de Cope, enfin venu à sa rencontre à la fin du mois de septembre. Le choc a lieu à Prestonpans, le 21, à quelques kilomètres d’Edimbourg, et est une brillante victoire jacobite. Le général britannique y laisse armes et bagages, ainsi qu’un millier de prisonniers. Sa réputation de lâche et de fuyard était désormais faite, colportée par la chanson Hey, Johnnie Cope, Are Ye Waking Yet?

Hey, Johnny Cope, interprété par Alastair Mc Donald.

Bibliographie consultée (qui n’a donc pas pour but d’être exhaustive):

-DUCHEIN (Michel), Histoire de l’Ecosse. Des origines à nos jours, Paris, Tallandier, coll. « Texto », 2013, 797 p.

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« Bonnie prince Charlie » à l’assaut du trône (1745-1746): II) Départ pour l’Ecosse

Un départ difficile

Après l’échec de la tentative de 1744 expliquée précédemment, les Français se détournent des grands projets en direction de l’Ecosse. A cela plusieurs raisons: la guerre dans les Flandres prime sur le reste… Et 1745 voit d’ailleurs de très belles victoires être remportées, comme la fameuse bataille de Fontenoy où est présent Louis XV en personne. De plus, les milieux dirigeants jugent  finalement que, dans les îles britanniques mêmes, le désir de voir les Stuart revenir est peu développé.

Pour autant, Charles-Edouard ne se décourage pas. Il obtient le soutien financier de quelques personnes influentes dont le banquier MacDonald, exerçant à Paris et d’origine écossaise. Avec difficulté, il parvient donc à rassembler quelques centaines d’hommes, les armer et les embarquer sur deux vieux navires rachetés et réparés pour la circonstance. Ainsi, le 8 juillet 1745, il embarque à Paimboeuf, dans la région nantaise: direction, la terre de ses ancêtres quittée bien longtemps avant !

Or, très vite, la Royal Navy, qui exerce un contrôle très étroit sur les côtes françaises pendant une bonne partie du XVIIIe siècle, décèle les deux navires et ouvre le feu sur eux. L’un deux doit repartir s’abriter à Brest, mais le prince, à bord de l’autre, la frégate Du Teillay, décide de forcer la chance et de continuer sa route. C’est un succès car il parvient à échapper à la marine ennemie et débarque le 28 juillet en Ecosse, sur une des nombreuses îles de la côte occidentale.

Chanson jacobite évoquant les grands espoirs suscités par le débarquement de Bonnie Prince Charlie. Elle est interprétée par les McCalmans. Ces chansons sont souvent écrites en Scots, langue régionale proche de l’anglais et pas du gaélique écossais.  

Le ralliement des premiers clans 

Le moins que l’on puisse dire est que son arrivée ne suscite tout d’abord par l’enthousiaste qu’il escomptait. Il est plutôt bien reçu, mais les chefs de clans craignent de se lancer dans une aventure très risquée, surtout sans le soutien des troupes de Louis XV. Finalement, il faut la fougue de la jeunesse des proches du chieftain du clan MacDonald de Clanranald pour emporter la décision: il est acclamé et, à partir de ce moment, les ralliements à sa cause se succèdent. Les chefs suivent à leur tour et la nouvelle se répand: jour après jour des centaines de highlanders se joignent à ses forces naissances.

Alors que la frégate repart pour la France y chercher du secours supplémentaire, le Stuart a pu rassembler autour de lui 3000 hommes à la mi-août 1745, c’est-à-dire assez rapidement. Une petite troupe loyaliste qui venait s’interposer est rapidement défaite et, dans la vallée de Glenfinnan, est solennellement lue la proclamation du père de Charles-Edouard qui fait de lui le régent: on l’a dit, le géniteur, plus âgé et enclin à la dépression n’est pas du voyage. Ensuite, Charles-Edouard se fend d’un discours très apprécié, sur fond de déploiement de l’étendard royal, et l’insurrection débute vraiment.

Bibliographie consultée (qui n’a donc pas pour but d’être exhaustive):

-DUCHEIN (Michel), Histoire de l’Ecosse. Des origines à nos jours, Paris, Tallandier, coll. « Texto », 2013, 797 p.

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