La gendarmerie sous le Consulat et l’Empire : III) Les missions en France
La lutte contre le brigandage
L’une des missions de la gendarmerie sous le Consulat et l’Empire, dans le sillage des réformes de la toute fin du Directoire, est de ramener l’ordre dans les campagnes (même s’il y a des gendarmes urbains). Par leurs patrouilles et leur implantation sur tout le territoire via leurs brigades, les gendarmes, dont on a dit le meilleur état moral et matériel, constituent une présence visible de l’État dans biens des lieux. Ils enquêtent sur les brigands et les vagabonds à l’aide des garde-champêtres et autres personnes d’importance de la vie rurale (cantonniers, éclusiers, cabaretiers et aubergistes).
La gendarmerie sous le Consulat et l’Empire : II) S’imposer parmi les forces de l’ordre
Radet et Moncey, les organisateurs
Deux organisateurs de talent vont imprimer leur marque sur la gendarmerie et contribuer à faire d’elle une force cohérente et respectée. Il s’agit des officiers Radet et Moncey. Le premier, alors général, est nommé à la tête de l’arme en mars 1800. Jusque-là, elle n’avait pas eu de chef. Dès sa prise de poste il arpente le terrain, améliore la communication entre lui et les brigades, pour connaître plus facilement leur état moral et matériel. Celles-ci sont portées de 2000 à 2500 et passent de cinq à six hommes.
Musée de la Gendarmerie nationale (Melun)
Quelques photos du musée de la Gendarmerie nationale, qui vient d’ouvrir à Melun. De très beaux objets d’une arme finalement peu connue et qui fut de nombreux conflits, comme prévôté (police des armées) et force combattante. La muséographie est moderne, mais il y a suffisamment d’objets et ils sont plutôt bien présentés. Sur le sujet, on pourra lire la synthèse suivante:
-ALARY (Eric), Histoire de la gendarmerie, Paris, Perrin, coll. « Tempus », 2011, 320 p.
Le site du musée: http://www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/musee/

La maréchaussée (ancêtre de le gendarmerie) sous Louis XV.

Tableau du maréchal Moncey, premier inspecteur de la Gendarmerie, arme bien utilisée sous la Premier Empire.

Un gendarme d’élite du Premier Empire, unité rattachée à la Garde Impériale.

« Gendarmerie d’élite assurant un service d’ordre à proximité de l’arc de triomphe du Carrousel entre 1808 et 1814 », par Lucien Rousselot.

Pistolets à percussion de la MACutilisés par les gendarmes après Napoléon. La percussion remplace le silex. Fondamentalement, les armes changent peu jusqu’au Second Empire (chassepot, etc.).

Boucle de ceinturon de la gendarmerie de la Monarchie de Juillet, que l’on reconnaît par le coq, emblème fort du régime, mais déjà utilisé par le passé (pommeaux de sabres etc.)

Boucle de ceinturon de la gendarmerie du Second Empire.

Détail d’un mousqueton dit « à tabatière », modification coûteuse en 1857 du vieux modèle 1825T.

« Gendarmes impériaux aux prises avec deux braconniers », Charles de Luna, 1865.

Les fameuses « poucettes » !

Grande tenue, 1887.

Revolver modèle 1892, utilisé par les gendarmes.
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