Archives de Tag: URSS

Temple de Cargnacco (Italie)

Inauguré en 1955 et voulu par un chapelain militaire, ainsi que des vétérans des troupes italiennes envoyées aux côtés des armées allemandes en URSS à partir de 1941, le temple de Cargnacco se dresse dans la plaine vénète, à 10 kilomètres d’Udine. Étrange construction de brique rouge, il est un lieu consacré au souvenir de ces hommes envoyés se battre dans des conditions difficiles. Outre 90.000 noms, on y trouve aussi des plaques, d’intéressantes mosaïques et c’est un lieu de culte catholique également.

L’endroit perpétue surtout la mémoire des alpini, soldat recrutés en montagne et utilisés à contre-emploi dans la steppe russe. Or, contrairement à une mauvaise vulgate, il ne déméritèrent pas et se battirent plus que convenablement avec les moyens médiocres dont ils disposaient.

Ainsi, avant de reprendre sur la Belgique en 1914-1918, nous continuons ici notre tour d’horizon des lieux de mémoire et musées italiens (liens ci-dessous). Un dossier consacré à la bataille de Caporetto suivra dans les mois à venir, illustré par des photos prises sur les lieux.

Le site:

https://www.tempiodicargnacco.org

L’entrée du temple. Il est écrit « Paix ». Photo de l’auteur (avril 2019).

Borne en l’honneur d’une des fameuses divisions d’alpini. Photo de l’auteur (avril 2019).

Détail d’une mosaïque, figurant la terrible retraite des troupes italiennes après la percée soviétique de la fin de l’année 1942 et du début de l’année 1943. Photo de l’auteur (avril 2019).

Détail d’une mosaïque, figurant la terrible retraite des troupes italiennes après la percée soviétique de la fin de l’année 1942 et du début de l’année 1943. Photo de l’auteur (avril 2019).

Détail d’une mosaïque présentant des combats avec les alpini en protagonistes. Photo de l’auteur (avril 2019).

Blason commémoratif. Photo de l’auteur (avril 2019).

Plaque commémorative. Il est écrit toute la douleur des familles et la dernière phrase dit: « 1954, dernière arrivée de prisonniers. Dernières espérances perdues ». Photo de l’auteur (avril 2019).

Pour compléter, une superbe chanson des alpini, Il testamento del capitano, interprété par le chœur de la brigade alpine « Julia ».

Autres articles sur le patrimoine militaire italien:

https://antredustratege.com/2015/05/01/le-frioul-et-la-memoire-de-la-premiere-guerre-mondiale-en-italie-1915-1918/

https://antredustratege.com/2018/03/03/musee-des-carabiniers-rome/

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L’aide à la Finlande lors de la guerre d’Hiver: II) Le matériel

Après avoir vu les volontaires et missions militaires partis en Finlande, j’aimerais à présent revenir sur le matériel étranger qui fut livré à ce pays pour l’aider dans sa guerre contre l’URSS. Avant tout, je rappellerai que l’industrie nationale finlandaise produit de bonnes armes comme le pistolet-mitrailleur KP-31 ou une version locale du fusil mosin-nagant, mais elle ne peut évidemment rivaliser en quantité avec celle de son agresseur.

Le soutien décisif des Suédois

On l’a vu la dernière fois, la Suède, malgré sa politique de neutralité, est l’un des pays qui soutient le plus directement la Finlande. Or, son aide ne se limite pas à des hommes, mais également à du matériel. On parle de 84.000 fusils, 455 mitrailleuses, près de 300 pièces d’artillerie de tous types et même une trentaine d’avions. Une bonne partie est achetée et la proximité géographique des deux pays facilite le transport de ces armes, même si le rude climat oblige à recourir à des brises-glaces et même des routes de fortune sur la mer gelée du golfe de Bothnie.

Pays connu pour la qualité de ses armes, la Suède livre là certaines productions excellentes, comme le canon antichar Bofors du modèle 1937 ou la version antiaérienne du même constructeur et du calibre 40mm, ainsi que d’autres modèles. Evidemment, cela n’est qu’un appoint (quoique très conséquent), qui complique d’ailleurs sérieusement les problèmes logistiques de la Finlande.

Des recrues finlandaises s'entraînent au tir avec le PM KP-31 national. Bonne arme, mais en nombre limité.

Des recrues finlandaises s’entraînent au tir avec le PM KP-31 national. Bonne arme, mais en nombre limité.

Une aide venant du monde entier

En effet, l’armée finlandaise utilise du matériel venu du monde entier, ce qui devient très vite un vrai casse-tête pour ce qui est de l’intendance. Outre ses propres productions, on retrouve ainsi des équipements soviétiques capturés, ainsi que des achats faits dans divers pays dans les années 20 et 30, et même des stocks allemands de la Première Guerre mondiale, récupérés à l’issue de l’indépendance (casques, mitrailleuses…). 

De plus, certains pays envoient des armes et du matériel sciemment en Finlande,  pour lutter contre le communisme par Etats interposés. C’est le cas de l’Italie et, outre les avions (des Fiat) que j’ai déjà pu citer, on retrouve des pistolets Beretta dans ce conflit, et même des casques d’acier, etc. ! Côté français, des appareils du constructeur Morane-Saulnier sont expédiés, ainsi que de l’artillerie qui manque cruellement à la Finlande. Avec eux, les équipes techniques pour former les Finlandais à leur utilisation (voir article précédent).

Les matériels les plus anciens sont relégués à l’arrière ou à la défense côtière, mais certains modèles récents et de bonne qualité ont pu se retrouver sur le front comme le matériel suédois déjà cité, ainsi que des fusils-mitrailleurs français FM 24-29 de la manufacture de Châtellerault, mais en petit nombre.

Bien sûr, il est impossible là de faire la liste complète des modèles employés, tant ils sont nombreux et de provenance très diverse : des fusils arisaka japonais ont même été vus…

Bibliographie consultée (qui n’a donc pas pour but d’être exhaustive):

Une très bonne synthèse en français sur la question:

-CLERC (Louis), La guerre russo-finlandaise (novembre 1939-mars 1940), Paris, Economica, 2015, 209 p.

Et un bon fascicule Osprey, qui couvre le matériel plus spécifiquement et va jusqu’en 1945:

-JOWETT (Philip) et SNODGRASS (Brent), Finland at war. 1939-1945, Oxford, Osprey Publishing, coll. « Elite », 2006, 64 p.

Pour en savoir plus sur le FM 24/29: https://antredustratege.com/2013/12/05/les-armes-du-soldat-francais-en-1940-les-fusils-mitrailleurs/

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L’aide à la Finlande lors de la guerre d’Hiver: II) Les moyens humains

Avant de revenir sur les moyens matériels et sur quelques projets avortés d’aide à la Finlande, passons en revue les différents groupes d’hommes (et de femmes, voir plus bas) venus aider ce pays lors de sa guerre contre l’URSS.

Des combattants

Si le conflit dont on parle n’attire pas autant de volontaires étrangers que la Guerre d’Espagne (voir plus bas), il est pourtant certain qu’il génère une vague de sympathie dans de nombreux pays, pour des motifs divers. Ainsi, des descendants de Finlandais partis à l’étranger souhaitent aider leur pays d’origine, d’autres sont attirés par le goût de l’aventure, et on note aussi des anticommunistes désireux de faire le coup de feu contre les Soviétiques. Par exemple, plus de 5000 Italiens se portent volontaires pour s’engager du côté des agressés. Toutefois, à cause de la difficulté de se rendre en Finlande, du caractère court de la guerre (novembre 39-mars 40) et de divers freins politiques et diplomatiques, ces groupes là ne voient pas le feu. Certains hommes venus de pays comme le Royaume-Uni et effectivement parvenus en Finlande eurent d’ailleurs des difficultés à en repartir, une bonne partie de l’Europe s’étant embrasée entre-temps.

Ce n’est pas le cas des Suédois et Norvégiens du Svenska Frivilligkåren. Fortes de leur proximité géographique et culturelle, la Norvège et la Suède voient en effet se constituer une brigade de volontaires à destination de la Finlande. Le gouvernement de Stockholm laisse faire, et des officiers de l’armée suédoise encadrent même cette unité de plusieurs milliers d’hommes au final,  et qui va se battre sur le Front de Laponie, dans des conditions difficiles. Ainsi, plus d’une centaine d’homme fut gelée et les pertes, blessés et tués, s’élèvent à 80 soldats environ. Pour un engagement limité dans le temps, ce ne sont pas des chiffres négligeables. Là encore, cela ne permet évidemment pas de faire la différence, et ces troupes ne se battirent que dans les derniers moments de la guerre.

Affiche suédoise pour l’aide à la Finlande:  » La cause de la Finlande est la nôtre » est-il dit au début.

Des conseillers et la formation de comités

A côté, des pays déjà en guerre comme la France envoient des conseillers militaires en Finlande, ainsi que du matériel, comme nous le verrons la prochaine fois. Ainsi, sur le sol finlandais, on trouve des techniciens britanniques, français et italiens, bientôt ennemis, qui assemblent des avions destinés aux Finlandais !

La République française, pour y revenir, envoie un certain nombre d’officiers appartenant à différentes armes et qui se rendent auprès du maréchal Mannerheim, âme de la résistance finlandaise. On parle là de plusieurs dizaines d’hommes qui vont aider à l’utilisation des pièces d’artillerie, des avions. Ailleurs, certains forment même ceux qu’ils sont venus aider depuis Stockholm, où une mission de près de 60 hommes s’est rendue à cet effet. Le Royaume-Uni n’est pas en reste et forme un comité destiné à rassembler des fonds et des volontaires.

Enfin, dans toute l’Europe des structures surgissent et parviennent à réunir de l’argent et du matériel (tout ne parvient pas à destination d’ailleurs), dont le Comité France-Finlande, l’un des plus actifs. Ce dernier parvient même à créer une petite unité de camions destinés à une utilisation sanitaire, et conduits par des infirmières de l’armée française, aidées de deux médecins. Malgré des difficultés et un escroc qui détourna les moyens, elles œuvrèrent à l’hôpital militaire d’Helsinki avec un grand professionnalisme. Petite page méconnue, mais très intéressante de l’histoire des femmes sous l’uniforme. 

Bibliographie consultée (qui n’a donc pas pour but d’être exhaustive):

Une très bonne synthèse en français sur la question:

-CLERC (Louis), La guerre russo-finlandaise (novembre 1939-mars 1940), Paris, Economica, 2015, 209 p.

Et un bon fascicule Osprey, qui couvre le matériel plus spécifiquement et va jusqu’en 1945:

-JOWETT (Philip) et SNODGRASS (Brent), Finland at war. 1939-1945, Oxford, Osprey Publishing, coll. « Elite », 2006, 64 p.

L’intervention étrangère durant la Guerre d’Espagne:

https://antredustratege.com/2014/06/27/la-guerre-despagne-1936-1939-iv-les-interventions-etrangeres/

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L’aide à la Finlande lors de la guerre d’Hiver I) Introduction

Indépendante depuis la fin de l’année 1917, la Finlande devenue libre n’en reste pas moins dans le voisinage d’un Etat gigantesque : l’URSS. Or, celui-ci l’attaque durant l’hiver 1939-40, et l’emporte avec de grandes difficultés. Si cela ne représente qu’une goutte de sang dans cet océan meurtrier qu’est la Seconde Guerre mondiale, elle ne fut pas sans conséquences pour celui-ci et pour l’histoire de l’Europe au-delà. Nous allons donc voir dans les semaines à venir les raisons de cet affrontement peu connu, avant de revenir sur l’intervention étrangère aux côtés de la Finlande et de terminer par les conséquences de celle-ci.

L’entre-deux-guerres

J’ai rappelé en introduction que, profitant de la désagrégation de l’empire des tsars, le pays qui nous intéresse est parvenu à obtenir son indépendance, qui n’est guère remise en cause dans les années de l’entre-deux guerres. Le nouvel état est une démocratie assez nationaliste et anticommuniste, notamment car il se sent menacé par son voisin soviétique et que, encore très jeune, il est en pleine phase d’affirmation. Cela ne l’empêche pas d’être tourné vers la Suède frontalière et de s’inspirer de la France et du Royaume-Uni, tout en ayant des liens culturels certains avec l’Allemagne.

Or, sa crainte de l’Etat dirigé par Staline est fondée: après une phase de rapprochement jusqu’au milieu des années 30 (un pacte de non-agression est même signé en 1932), le « petit père des peuples » souhaite rectifier les frontières issues de la révolution russe et des conflits qui en ont découlé (guerre avec la Pologne etc.). Si les historiens se divisent encore quant à ses intentions précises, il est admis qu’il craint pour l’ancienne capitale de la Russie et berceau de l’Union Soviétique, Léningrad (ex Saint-Petersbourg). La ville est trop proche des frontières et donc d’une attaque, si la Finlande se trouvait en guerre contre l’URSS ou occupée par une puissance hostile. Même chose dans le grand nord: le port de Mourmansk, vital car libre de glaces toute l’année grâce au Gulf Stream est bien exposé… La suite de la guerre prouva l’importance de ce lieu, dans le cadre des livraisons alliées de matériel en URSS d’ailleurs.

Une délégation finlandaise se rendant à Moscou, en octobre 1939.

La marche à la guerre

Ainsi, Staline propose des rectifications de frontière aux Finlandais, en 1938 puis 39, contre des concessions. La montée en puissance de l’Allemagne l’inquiète et il ne se satisfait pas de la « simple » neutralité affichée par Helsinki. Pourtant, ces derniers refusent: ils croient la guerre impossible, ont foi dans leurs voisins scandinaves et dans le soutien diplomatique de l’Europe de l’ouest, et de la SDN.

Loin de rassurer le maître du Kremlin, ces réponses le confortent dans son préjugé d’un pays hostile, influencé par Berlin et prêt à menacer le sol soviétique. Il faut bien dire que sa paranoïa naturelle est renforcée par son service de renseignement en Finlande: déplorable et touché par les purges, il lui dit ce qu’il a envie d’entendre. Au final, l’année 1939 se déroule dans un climat tendu entre les deux pays, les négociations diplomatiques traînant en longueur durant des mois.

Peu à peu Staline se persuade de la nécessité d’une guerre, que tous les observateurs s’accordent à voir comme rapide, les deux armées étant de force très disproportionnée sur le papier. Ainsi, des troupes sont peu à peu acheminées sur la future ligne de front, alors que la Finlande mobilise ses soldats de manière préventive, même si elle espère toujours que Leningrad tente une démonstration de force pour la faire plier, comme dans les Etats baltes qui ont été occupés ainsi quelques mois plus tôt.

C’est pourquoi, la tension semblant redescendre, certaines unités sont rappelées chez elles au cours du mois de novembre. L’hiver approche, le froid d’Europe du nord est déjà là, et la perspective d’une attaque semble s’éloigner… Quand, le 28 novembre, l’URSS dénonce le pacte de non-agression de 1932 et, dès le lendemain, bombarde Helsinki. La guerre débute. 

En vidéo: reportage (pro-finlandais) d’époque du Service Cinématographique des Armées (à partir de 15′ 12 »), sur le site de l’ECPAD:

http://www.ecpad.fr/journal-de-guerre-18-semaine-du-3-fevrier-1940/

En jeu vidéo, récente extension de Order of battle:

Test : Order of Battle – Winter War, l’été sera frais

Bibliographie consultée (qui n’a donc pas pour but d’être exhaustive):

Une très bonne synthèse en français sur la question:

-CLERC (Louis), La guerre russo-finlandaise (novembre 1939-mars 1940), Paris, Economica, 2015, 209 p.

Et un bon fascicule Osprey, qui couvre le matériel plus spécifiquement et va jusqu’en 1945:

-JOWETT (Philip) et SNODGRASS (Brent), Finland at war. 1939-1945, Oxford, Osprey Publishing, coll. « Elite », 2006, 64 p.

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Le lieutenant Kijé ou « les déboires de l’administration impériale russe ».

Qui est le lieutenant Kijé? Et bien un homme…. n’ayant tout simplement jamais existé!

Nous sommes alors sous Paul Ier, le père d’Alexandre Ier, le grand adversaire de Napoléon.  Ledit tsar se vit un jour remettre une liste de gradés, pour choix de promotions et décorations. Sur celle-ci figurait le nom du fameux Kijé, en fait fantôme issu d’une erreur d’écriture d’un fonctionnaire; auteur d’un jeu de mots sur un procès-verbal! En effet le russe se construit de telle manière (orthographiquement et phonétiquement)  que cette maladresse a pu passer pour vraie et la blague d’un employé va virer à l’absurde.

Comme de juste, Paul Ier choisit l’inexistant Kijé parmi tous, pour être décoré! Après vérification, les militaires sont atterrés. Ils craignent par dessus-tout la colère du tsar, homme ombrageux et violent, connu pour ses colères. Ils ne révèlent donc pas la vérité à leur souverain et inventent de toutes pièces une vie à Kijé, lui font gravir un à un les échelons jusqu’au grade de général au fil du temps… Et la ruse prend. Lorsque l’empereur voulut le rencontrer, sa « mort »  (héroïque, s’il vous plaît) fut créée de même manière.

L’affiche du film de 1933. Crédits photos: wikipedia.

Cette anecdote véridique, quoique assez surréaliste, qui montre bien les déboires de l’administration, a fait l’objet d’une nouvelle de Tynianov en 1927 (plutôt satirique envers le pouvoir soviétique) puis d’un film en 1933, dont la bande-son a été composée par Prokoviev. Il en tira une suite orchestrale l’année suivante. C’est un extrait de celle-ci que je vous propose d’écouter, Troika, qui évoque une ballade en traîneau (les grelots sont là pour le rappeler). Très caractéristique de la musique de cette époque, ce mouvement emprunte aux sonorités populaires… tout en utilisant du saxophone, instrument pas forcément familier de la Russie soviétique. C’est en fait un mélange des périodes et des genres assez courant ces années-là et que l’on peut retrouver chez des contemporains, comme Chostakovitch.

Troika, version chantée (Ozawa, Berliner Philarmoniker):

Version instrumentale (pour mieux distinguer le saxophone):

Source: Informations récoltées pendant un concert de l’orchestre de la Garde Républicaine, livrets de CDS consacrés à Prokoviev.

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