Archives de Tag: Vauban

Les fortifications de Saint-Malo : les remparts de la ville

Dernier volet sur les fortifications de la cité Corsaire, avant peut-être d’autres reportages sur place : les remparts de la ville en elle-même. Aujourd’hui plus étendue, avec l’annexion de communes limitrophes comme Saint-Servan ou Paramé, elle se limitait au périmètre protégé par l’enceinte aux XVIIe et XVIIIe siècles, ce qu’on nomme de nos jours l’intra-muros. Cette étendue se voit très bien sur la carte de Cassini, où vous retrouverez d’ailleurs les autres forts déjà décrits :

https://www.geoportail.gouv.fr/donnees/carte-de-cassini

Si la ville était déjà protégée au Moyen-Age, les remparts actuels ont été construits après l’incendie de 1661, avant d’être agrandis au XVIIIe siècle par un élève de Vauban, l’ingénieur Garangeau. On verra quand même des restes des constructions médiévales autour de l’hôtel de Ville, ce qu’on appelle le Château de Saint-Malo, bien qu’il ait été encore modifié après cette époque. Le circuit des remparts est accessible, gratuit et permet de faire le tour de la ville de manière très intéressante. On pourra observer les forts présentés précédemment depuis la cité malouine elle-même.

Photos de l’auteur, 28-30 juillet 2021

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Les fortifications de Saint-Malo : le fort du Petit Bé

Poursuivons la découverte des fortifications de Saint-Malo avec le fort du Petit Bé. Beaucoup plus loin des remparts (700 mètres) que le fort National présenté la dernière fois, il est en limite de marée basse et accessible à pied sec pendant un très court moment dans la journée. Ce fort a été construit à la même époque que les autres, à savoir le règne de Louis XIV, et sous la direction du fameux Vauban pour protéger Saint-Malo d’attaques maritimes ennemies, surtout britanniques. Construit en granit, il pouvait abriter 160 hommes et une vingtaine de pièces d’artillerie sur la plate-forme de tir.

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Les fortifications de Saint-Malo : le fort National

Un fort pour défendre la cité corsaire

Accessible à marée basse et ouvert à la visite, le fort National, ancien fort royal, a été construit à partir de 1689 pour défendre la cité corsaire de Saint-Malo, sur les plans du fameux Vauban. Il fait partie d’un ensemble de plusieurs forts, dont certains sont situés sur des îles beaucoup plus lointaines de la côte, et est contemporain des remparts de la ville même, que je présenterai au fur et à mesure. D’environ 4000 m2, il a été remanié aux XVIIIe et XIXe siècles, avant d’être déclassé en 1869 seulement.

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Charles fort (Kinsale): un fort « à la Vauban » dans le sud de l’Irlande

Un fort en étoile lié à l’histoire irlandaise

Bâti dans les années 1670, Charles Fort se trouve près de la ville de Kinsale, important port du sud de l’Irlande. D’inspiration clairement française, il reprend la forme en étoile du bien connu Vauban. Destiné à protéger l’entrée du port, là où la rivière Bandon se jette dans la mer, il est bâti pour ce faire à un emplacement stratégique, en face d’un ouvrage plus ancien, James fort. La crainte des Britanniques de débarquements espagnols, puis français traverse toute l’époque moderne et explique cet effort de fortification. D’ailleurs, les Espagnols débarquèrent bel et bien à Kinsale en 1601-1602 pour soutenir les Irlandais révoltés.

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Aperçu des fortifications du Quesnoy (Nord)

Les fortifications du Quesnoy 

Petite ville frontalière située près de Valenciennes, le Quesnoy a longtemps été un lieu stratégique important dans la lutte entre les rois de France et leurs adversaires, notamment les Habsbourg. C’est Charles Quint qui dote la ville d’importantes fortifications  durant son long règne, dont certaines parties sont encore visibles de nos jours. Toutefois, le lieu est surtout lié à l’incroyable personnalité de Vauban.

Attribuée à la France par le traité des Pyrénées (1659) qui permet la paix avec l’Espagne, la ville du Quesnoy devient donc rapidement l’objet des attentions du grand ingénieur. Il lui donne sa physionomie actuelle: un octogone de 3.5 km de long, en étoile. Vauban incorpore des éléments existants et modernise le reste. Les remparts sont protégés par des ouvrages extérieurs et une utilisation habile de l’eau qui permet d’inonder facilement le terrain et de gêner considérablement l’avancée adverse. C’est un bel exemple des villes du « Pré carré » que le roi souhaite voir être transformées en places imprenables.

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Visite de la citadelle d’Arras

Bâtie par Vauban, la citadelle d’Arras est l’une de nombreuses œuvres du génial maréchal, qui ceint la France d’une « ceinture de fer » sous Louis XIV. Loin d’être la plus connue, elle fut dès le début surnommée « La belle inutile » car Arras ne connut pas de siège en règle après sa construction. Toutefois, elle aura été lieu de garnison, de mémoire, d’horreurs car on y vit des exécutions de résistants durant la Deuxième Guerre mondiale. De plus, sa relative « inutilité » est finalement une chance pour nous car elle a été préservée et non modifiée comme certaines le furent au XIXe siècle du fait des progrès de l’artillerie. Elle abrite aujourd’hui des services administratifs, des événements culturels et se visite gratuitement. Photos de l’auteur.
Plus d’informations:

Les murs en étoile à la Vauban, qui permettent d’offrir de multiples angles de tir et gênent l’avancée ennemie. Les fossés peuvent être également inondés, grâce à la présence de la rivière Crinchon. Photo de l’auteur.

Les murs en étoile à la Vauban, qui permettent d’offrir de multiples angles de tir et gênent l’avancée ennemie. Les fossés peuvent être également inondés, grâce à la présence de la rivière Crinchon. Photo de l’auteur.

L’entrée, près de la rivière Crinchon, qui servit à inonder les fossés. Photo de l’auteur.

Le bâtiment où logeait le gouverneur, dans la citadelle. Photo de l’auteur.

Près de la place d’armes. Photo de l’auteur

Le clocher de la chapelle, construite en 1673 et restaurée sous Napoléon III. C’est aujourd’hui un mémorial pour les soldats du génie morts à l’ennemi. Photo de l’auteur.

A la gloire des armes de la France, détail de la façade de la chapelle. Photo de l’auteur.

A la gloire des armes de la France, détail de la façade de la chapelle. Photo de l’auteur.

La place d’armes. Photo de l’auteur.

Les murs. Photo de l’auteur.

Vue depuis le chemin de ronde. Fossés et autres parties herbues sont aujourd’hui tondus par des animaux. Photos de l’auteur.

L’exposition sur Napoléon, à Arras:

https://antredustratege.com/2018/10/22/napoleon-images-de-la-legende-exposition-a-arras/

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La citadelle de Namur

Historique de la citadelle. 

Présent en début de semaine à Namur, j’ai évidemment pensé à vous et pris de quoi faire un reportage photo de la citadelle de la ville.

Rappelons donc qu’elle est ancienne, très ancienne: les premiers ouvrages fortifiés présents sur l’éperon rocheux datent du haut Moyen-Age (avant l’an 900)! L’ensemble servait alors de résidence aux comtes de Namur. Par la suite, elle s’est adaptée à tous les conflits ultérieurs et a été modernisée par ses différents possesseurs. Par exemple les Bourguignons la renforcent, notamment sous Philippe le Bon et les Espagnols, un temps détenteurs des Pays-Bas, également..

L’un des sièges les plus connus qu’elle subit reste celui mené sous Louis XIV, par Vauban, déjà âgé: c’est même le dernier  qu’il conduisit en personne. Nous sommes en pleine guerre de la ligue d’Augsbourg et la place reste française quelques années, permettant au génial ingénieur de l’améliorer à son tour (sans qu’il puisse terminer le travail).  Les Français l’assiègent plusieurs fois dans la suite du siècle, comme en 1746 (guerre de succession d’Autriche) puis à de nombreuses reprises sous la Révolution. Située au carrefour entre plusieurs mondes, plusieurs grandes régions importantes d’Europe, elle garde en effet une grande valeur stratégique jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Possédant également de grands souterrains, elle est à ce propos baptisée par Napoléon, en visite dans la ville: « c’est la termitière de l’Europe » dit-il!

Les Néerlandais (qui gouvernent la Belgique après 1815 et jusqu’à son indépendance) poursuivent les travaux. Ils bâtissent en effet le Fort d’Orange qui protège ses approches et, en tout, elle connaît au XIXe siècle une ceinture de neuf positions. Sa démilitarisation est progressive, à partir de 1890 (le roi Léopold II en fait un lieu de villégiature), mais les forts se défendent vaillamment contre les Allemands en 1914 et 1940 où l’artillerie les réduit au silence. Le dernier militaire en part en 1977 et elle reste visitable gratuitement par tous de nos jours…

Au final une histoire extrêmement riche, que je n’ai ici qu’esquissée. Le site vaut le déplacement (une heure de Bruxelles par train).

 Reportage-photo: 

La citadelle, telle qu'on la voit depuis la ville, côté Sambre.

La citadelle, telle qu’on la voit depuis la ville, côté Sambre.

Autre vue depuis la Sambre

Autre vue depuis la Sambre

Le drapeau de la Wallonie, dont Namur est la capitale.

Le drapeau de la Wallonie, dont Namur est la capitale, flotte fièrement au vent.

Vue de la ville (côté Sambre), depuis la citadelle.

Vue de la ville (côté Sambre), depuis la citadelle.

Partie plus ancienne du complexe, au sommet.

Partie plus ancienne du complexe, au sommet.

Vue de la ville (côté Sambre) depuis le sommet.

Vue moins parcellaire de la ville (côté Sambre) depuis le sommet.

Vestige médiévale, du temps des comtes de Namur.

Vestige médiéval, du temps des comtes de Namur. La tour date du XIIe siècle

Vue depuis la 2e partie de la citadelle (Terra Nova)

Vue depuis la 2e partie de la citadelle, après le pont (Terra Nova)

Bonus, le monument aux morts.

Bonus, le monument aux morts, au pied du complexe.

Bonus, boulet tiré contre la ville (Louis XV).

Bonus, boulet tiré contre la ville (Louis XV).

Depuis la citadelle des volontaires, devant Patton, partirent pour le combat contre l'Allemagne, 1944-1945.

Depuis la citadelle des volontaires, devant Patton, partirent pour le combat contre l’Allemagne, 1944-1945. Elle eut donc une histoire militaire jusqu’à la moitié du XXe siècle.

Sources:

-Brochure touristique de la ville de Namur

-Site de la ville de Namur:

http://www.ville.namur.be/page.asp?id=1081&langue=FR

-Site de la citadelle de Namur:

http://www.citadelle.namur.be/

Plus de photos (dont des plaques militaires):

https://www.facebook.com/media/set/?set=a.10202816856735099.1073741853.1611470780&type=1&l=d3540d3748

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