Le nouveau site : les savoirs historiques

Bonjour à toutes et à tous,

Après plusieurs semaines de travail, je suis heureux de vous présenter le nouveau site :

Les savoirs historiques

Toujours organisé selon les quatre périodes, il contient aussi une partie réservée à l’actualité et une autre au métier de l’historien. Pour le moment, je m’occupe surtout de migrer une partie de l’Antre vers lui. Les billets sont rassemblés, relus et retravaillés. C’est l’occasion de les redécouvrir.

En parallèle, un nouveau contenu viendra enrichir le site, notamment en histoire religieuse et en histoire de l’éducation. En mémoire du passé et comme relais, L’Antre du stratège restera en ligne jusqu’en novembre 2024. D’ici là, je vous remercie de bien vouloir relayer le nouveau site autour de vous.

Bien cordialement

Jean-Baptiste Murez.

Nouvelles et annonce d’un nouveau site à venir

Chères lectrices, chers lecteurs,

Quelques nouvelles et une annonce après un trop long temps de silence. Très occupé depuis mon arrivée à plein temps dans le supérieur, j’ai dû mettre le site en pause pour me consacrer à la publication de ma thèse et à l’affermissement de ma carrière universitaire, non sans succès.
En effet, j’ai été élu maître de conférences en histoire contemporaine à l’Institut Catholique de Paris en juin dernier. Je prendrai mon poste le 1er septembre. Cette belle confirmation de ma vocation universitaire me donne l’envie de continuer à partager mon savoir sur le net d’une autre façon que par les articles scientifiques.

J’ai donc le plaisir de vous annoncer que je vais reprendre mon activité de vulgarisateur, mais sous une autre forme. En effet, le site actuel, lancé en 2013, a correspondu à une partie de mes études et à mon début dans l’enseignement. Toutefois, il a peu évolué visuellement depuis sa création, et les premiers articles ne sont plus à la hauteur. Leur forme décousue ne me semble plus non plus convenir. Enfin, en termes de contenu, il a été créé alors que je voulais faire de l’histoire militaire. Si celle-ci n’est pas absente de mes recherches actuelles, j’ai réalisé une thèse d’histoire religieuse, avec une composante d’histoire de l’éducation très importante. Ce que je me dois de refléter désormais.

Ainsi, le nouveau site sera une plate-forme générale de mes activités d’historien, autour de ces trois thèmes, toujours avec une très grande part pour la vulgarisation, qui me paraît importante et négligée. De plus, une partie sera consacrée à l’actualité des livres, expositions, colloques et autres films qui me paraîtront intéressants. Enfin, je souhaite désormais être plus utile aux étudiants et jeunes collègues débutant en histoire, tant dans le second degré que le supérieur. Je parlerai donc un peu du métier d’historien et d’enseignant, de perspectives, de concours et de méthode. J’ai conscience que ce rééquilibrage conduira à la perte d’une partie de mon lectorat, mais il me paraît nécessaire et finalement logique d’un point de vue personnel.

Je vous remercie chaleureusement d’avoir suivi L’Antre du stratège pendant dix belles années et j’espère vous retrouver sur le nouveau site qui sera lancé à la rentrée, sûrement fin septembre. Le site actuel restera en ligne une bonne année, comme relais et témoin du passé.

Bien à vous,

Jean-Baptiste Murez.

La République romaine de 1849 : un nouvel assaut sur Rome

Gagner du temps

Français et Romains signent alors une trêve, qui doit courir jusqu’au 4 juin et qui permet aux deux parties de gagner du temps sans que personne ne soit vraiment dupe. Oudinot attend des renforts, d’autant plus certains que des élections législatives ont amené au pouvoir une majorité conservatrice en France, le fameux « parti de l’Ordre » favorable à la poursuite des opérations. De leur côté, les assiégés souhaitent gagner du temps pour se reporter – avec succès – contre l’armée napolitaine venant du sud. Vaincue, mais non détruite, elle retraite et donne un peu d’air aux Romains, même si le corps expéditionnaire français se renforce dans l’intervalle. Des négociations sont bien ouvertes entre Français et Italiens, mais elles ne sont qu’un leurre qui permet au commandement de se réorganiser et de voir arriver 15.000 hommes en renfort, par voie maritime, ce que les Romains ne peuvent empêcher.

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Musée du Risorgimento de Milan

La visite et la muséographie

Voici un album du très riche musée du Risorgimento à Milan :
http://www.museodelrisorgimento.mi.it/

Gratuit, construit selon une progression chronologique classique et bien faite, avec une muséographie efficace, il revient sur une période fondamentale de l’histoire de l’Italie : sa longue marche vers l’unité. On appréciera la vision large, faisant intervenir de nombreux acteurs de cette époque, ainsi que les salles centrées sur Milan et, de manière globale, la richesse des objets montrés. De plus, le parcours commence aux prémices de l’unité, dans les années 1780-90, ce qui est une très bonne chose. Le grand rôle de la France est souligné, de manière neutre, sans parti pris, ce qu’on demande à tout musée un tant soi peu sérieux. On regrettera juste que les dernières annexions en 1918-19 n’aient pas été évoquées, et que les collections exposées soient surtout concentrées sur les principaux pays (Royaume de Piémont-Sardaigne, France, Autriche-Hongrie). Plus d’objets de Naples ou des grands duchés de l’Italie centrale auraient été intéressants.

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La République romaine de 1849: premiers combats franco-italiens

La mise en état de défense de Rome

Après un premier échec devant Rome, les troupes françaises ayant été accueillies par des tirs hostiles et ayant dû retraiter, et l’intervention de Louis-Napoléon Bonaparte, les forces républicaines mettent la ville en état de défense. Elles disposent de 18.000 hommes dans tout le territoire pontifical à défendre, qui excède Rome et est menacé par deux autres puissances voulant rétablir le pape : l’Autriche et le Royaume de Naples. Il s’agit d’une position assez défavorable.

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La République romaine de 1849 : l’intervention française

Les raisons de l’envoi de troupes françaises à Rome

Je l’ai rappelé à plusieurs reprises, cette histoire de la République romaine de 1849 doit se comprendre à une autre échelle que celle de l’unique Latium, et même de l’Italie. Ainsi, la France en est l’un des acteurs principaux ce qui, a priori, peut paraître incongru et nécessite une certaine explication. Il faut là revenir sur les événements révolutionnaires français d’un an plus tôt, ayant conduit à la fin de la monarchie de Juillet et à l’établissement d’une seconde République. D’abord libérale (dans le sens politique) et à gauche, elle prend un tour autrement plus conservateur à l’été 1848 après les « Journées de Juin ». L’élection de décembre 1848 amène au pouvoir Louis-Napoléon Bonaparte, neveu de Napoléon Ier plébiscité par les électeurs, mais boudé par les parlementaires.

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Les fortifications de Saint-Malo : les remparts de la ville

Dernier volet sur les fortifications de la cité Corsaire, avant peut-être d’autres reportages sur place : les remparts de la ville en elle-même. Aujourd’hui plus étendue, avec l’annexion de communes limitrophes comme Saint-Servan ou Paramé, elle se limitait au périmètre protégé par l’enceinte aux XVIIe et XVIIIe siècles, ce qu’on nomme de nos jours l’intra-muros. Cette étendue se voit très bien sur la carte de Cassini, où vous retrouverez d’ailleurs les autres forts déjà décrits :

https://www.geoportail.gouv.fr/donnees/carte-de-cassini

Si la ville était déjà protégée au Moyen-Age, les remparts actuels ont été construits après l’incendie de 1661, avant d’être agrandis au XVIIIe siècle par un élève de Vauban, l’ingénieur Garangeau. On verra quand même des restes des constructions médiévales autour de l’hôtel de Ville, ce qu’on appelle le Château de Saint-Malo, bien qu’il ait été encore modifié après cette époque. Le circuit des remparts est accessible, gratuit et permet de faire le tour de la ville de manière très intéressante. On pourra observer les forts présentés précédemment depuis la cité malouine elle-même.

Photos de l’auteur, 28-30 juillet 2021

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Conférence le 26 mars à Leffrinckoucke : Séré de Rivières et son œuvre

J’ai le plaisir d’annoncer que je donnerai une conférence de vulgarisation le 26 mars prochain au fort des Dunes de Leffrinckoucke, en partenariat avec la commune et l’association des espaces fortifiés des Hauts-de-France. Elle aura pour thème le peu connu général Séré de Rivières et son œuvre majeure de fortification après la défaite de 1870-71. J’aborderai également le devenir de ses forts ainsi que leur puissante dimension mémorielle, notamment dans les lieux mêmes où cet événement se déroulera.

D’une durée approximative d’une heure, avec projection de documents d’époque et de photos d’ouvrages dont je parlerai, cette conférence sera suivie d’un temps d’échange avec le public et d’une dégustation de thé. Je conseille par ailleurs à ceux qui sont intéressés la visite du fort en lui-même, des lieux des combats de 1940 et du musée consacré à l’opération Dynamo, à Dunkerque. D’ici là, on retrouvera quelques photos et articles sur ce site.

La République romaine de 1849 : une naissance difficile et sous la menace

La proclamation de la République

La fuite du pape précipite le cours des choses, y compris en dehors de Rome. Alors que le souverain pontife appelle les puissances catholiques à son secours, des patriotes italiens se dirigent vers la Ville Éternelle, dont la Légion de Garibaldi. Jusque-là présente dans le Nord de l’Italie où ont lieu des combats contre l’Autriche, cette unité est acceptée non sans réticences par les nouvelles autorités romaines. Leur chef est déjà connu, a maintes fois bataillé, y compris lors de son exil en Amérique, et est autant respecté que craint. L’opposition entre les militaires et les politiques se retrouve à nouveau. Ceux qui ont pris le pouvoir après le départ du pape ont besoin de lui, de ses hommes et de son aura… mais le cantonnent à bonne distance de la cité avec ses volontaires dont le nombre va croissant, atteignant mille hommes à la fin de l’hiver 1848-1849. Les civils craignent qu’il n’intervienne et ne joue un trop grand rôle dans le gouvernement qui se met en place.

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Les fortifications de Saint-Malo : le fort du Petit Bé

Poursuivons la découverte des fortifications de Saint-Malo avec le fort du Petit Bé. Beaucoup plus loin des remparts (700 mètres) que le fort National présenté la dernière fois, il est en limite de marée basse et accessible à pied sec pendant un très court moment dans la journée. Ce fort a été construit à la même époque que les autres, à savoir le règne de Louis XIV, et sous la direction du fameux Vauban pour protéger Saint-Malo d’attaques maritimes ennemies, surtout britanniques. Construit en granit, il pouvait abriter 160 hommes et une vingtaine de pièces d’artillerie sur la plate-forme de tir.

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